Culture

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On brise les barrières de l'isolement à l'école Hébert

Le 26 juillet 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 26 juillet 2010
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Du 9 au 15 mars, se déroulait sur l'ensemble du Québec la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle. L'équipe d'éducatrices spécialisées de l'école Hébert de Saint-Félicien a profité de cette semaine afin de sensibiliser les élèves de tous les niveaux scolaires à ce que les jeunes atteints de déficience intellectuelle peuvent vivre au quotidien à l'école.

« Plusieurs jeunes et même des enseignants ne sont pas en mesure de savoir comment agir en présence de ces jeunes qui souffrent de déficience intellectuelle. Nous avons décidé de profiter de cette semaine afin de briser leur isolement », mentionne Mélissa Asselin, éducatrice spécialisée.

Depuis le début de la semaine, les cinq femmes ont sillonné les 15 classes de l'école afin de présenter aux élèves ces jeunes qui malgré cet handicap ont un cheminement tout à fait normal. Ceux-ci sont dans des groupes réguliers, ce qui leur permet de garder des contacts avec des jeunes et de développer une dynamique sociale. « Il faut tout de même faire de nombreux efforts. Pour faire comprendre la situation aux élèves, nous avons passé de classe en classe. Ceux-ci ont tous participé à un petit atelier afin de leur faire comprendre qu'il est difficile d'être seul », mentionne Mme Asselin. Chaque étudiant reçoit un médaillon sur lequel l'image d'un animal apparaît. Par la suite, les jeunes sont invités à se regrouper. Un élève reste seul à la fin de ce jeu.

C'est de cette manière que les éducatrices expliquent aux jeunes l'isolement que vivent au quotidien ces jeunes qui sont ne pas si différents : « Les réactions sont parfois vives dans les classes. Plusieurs jeunes comprennent après quelques minutes qu'il est simple d'accepter un élève seul dans son groupe », souligne Audrey Vaillancourt.

Un simple bonjour permet aux enfants atteints de déficience intellectuelle de se sentir mieux et moins à l'écart : « Les jeunes atteints de déficience intellectuelle sont présents dans la majorité des établissements scolaires. Nous avons donc profité de cette journée afin de les intégrer et déjà nous voyons des changements dans les passages de l'école. Les élèves leur disent bonjour ou leur font simplement un signe de la main », ajoute Anick Tremblay. « Plusieurs écoles ont des élèves atteints de déficience intellectuelle. C'est une réalité qu'il faut mettre en évidence. Par le biais de cette semaine, nous emboîtons le pas par de nombreuses activités et nous espérons que, dès l'an prochain, plusieurs autres écoles de la région souligneront cette semaine afin de briser les barrières », affirme Mélissa Asselin.

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