Dimanche, 28 avril 2024

Culture

Temps de lecture : 1 min 43 s

Quand l’art réunit deux nations

Louis Potvin
Le 25 janvier 2019 — Modifié à 14 h 04 min le 25 janvier 2019
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

Quand des élèves de Mashteuiatsh et de Saint-Prime se rencontrent pour créer des œuvres artistiques, une communion s’opère autour du castor et du feutre.

C’est le résultat obtenu par le projet Accords Pekuakamiulnuatsh, dont le vernissage avait lieu jeudi et vendredi dernier et qui culminait par la prestation du chanteur Shauit.

Les œuvres sont exposées dans la salle d’exposition du Vieux couvent de Saint-Prime.

À leurs façons, les jeunes ont peint un feutre qui représentait une peau de castor. Certaines oeuvres se retrouvent dans un <@Ri> Hula hoop<@$p> ce qui rappelle le tannage ancestral de la peau de castor.

«Ç’a permis de créer de belles rencontres entre les 110 élèves de 5e et 6e année de l'école Amishk de Mashteuiatsh et de l'école Jeanne-Mance de Saint-Prime. Des amitiés se sont tissées. Un jumelage a été fait et les équipes ont créé 45 oeuvres. C’est une expérience très enrichissante», témoigne Marie-Ève Guy, directrice du Vieux Couvent de Saint-Prime.

L’importance du castor

L’initiative s’est amorcée en novembre 2018. Régulièrement, les jeunes de l’école de Saint-Prime se rendaient à Mashteuiatsh pour créer en compagnie de leurs amis innus.

«Nous sommes tous des habitants du lac Saint-Jean, des Pekuakamiulnuatsh. Nous vivons autour de ce lac. À l’époque, les Français sont venus ici parce qu’il manquait de castors pour fabriquer des chapeaux de feutre. C’est l’histoire de cette rencontre que nous avons voulu reproduire avec les jeunes», souligne l’artiste Sonia Robertson, qui a accompagné les jeunes dans leur démarche.

Sonia Robertson, Émilie Desmeules et Marie-Ève Guy sont fières du résultat obtenu avec le projet Accords Pekuakamiulnuatsh, qui a permis à 110 élèves des écoles Amishk de Mashteuiatsh et Jeanne-Mance de Saint-Prime de faire connaissance et de réaliser des oeuvres communes. (Photo Trium Médias – Louis Potvin)

«Le feutre, c’est la première technique de fabrication de matériel implantée en Mongolie.  J’ai donc expliqué à quoi servait le feutre et la manière dont on le fabriquait à l’époque.  Les jeunes ont vraiment aimé leur expérience», explique Émilie Desmeules, qui elle aussi s’est impliquée dans l’aventure.

Notons que Lionel Barbeau et Sylvie Langevin ont collaboré également au projet.

Expérience à répéter

Le résultat est saisissant. Les couleurs explosent dans la salle d’exposition. Les élèves ont utilisé des couleurs criardes et ont ajouté des éléments comme de la fourrure et des bijoux pour orner le feutre.

Face au succès obtenu, l’expérience pourrait se répéter l’automne prochain.

De plus, le Vieux Couvent travaille en collaboration avec les deux écoles primaires à présenter des spectacles aux jeunes afin de poursuivre l’éveil à la culture.

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