L’auteur-compositeur-interprète Mike Paul, originaire de Mashteuiatsh, est finaliste au Prix de la musique autochtone (Indigenous Music Awards) pour le meilleur album, avec Origine, en langue autochtone ou en français, dont le gala se tiendra le 17 mai à Winnipeg.
Sorti en juin l’an dernier, son deuxième album Origine a la cote du public et pour le principal intéressé, cette nomination arrive à un très bon moment dans sa vie d’artiste.
« Je suis tellement touché par cette marque de reconnaissance. C’est comme recevoir une claque dans le dos et qu’on me disait : continue, tu fais du bien aux gens avec ta musique », dit Mike Paul.
Œuvrant dans le style folk en innu et en français, Mike Paul fait de la nature, de la terre-mère, de sa culture millénaire d’un peuple nomade de chasseurs-cueilleurs, de son quotidien et de ses aspirations, ses thèmes de prédilection.
Il se sera écoulé 10 ans pour que Mike Paul enregistre un deuxième album.
« Comme artiste indépendant, je ne dispose pas de gros moyens. L’équipe est réduite, mais excellente. Seulement, la promotion est aussi le moyen de se faire connaître du plus grand nombre et ce n’est pas toujours évident. On dirait que me carrière prend un nouvel élan. Ce deuxième disque est très bien accueilli par l’industrie et le public. C’est la première année où je peux me consacrer entièrement à ma passion, la musique. Je ne sais pas ce que demain me réserve, alors j’en profite au présent ».
Des portes qui s’ouvrent
Pour ce deuxième opus, Mike Paul a pu compter sur Francis Perron du Studio Radicart, « un réalisateur à la touche magique », dit l’artiste. Puis il s’est entouré de Frédéric Desautels à la guitare et Justin Lambert à la batterie, un Attikamek de Manouane. Pour sa tournée, il a fait appel aussi à un autre ami du Lac, Jean-Pierre Boutin.
Pour survivre, Mike Paul a notamment servi de guide pour les pêcheurs à la rivière La Grande. « On en profitait pour jouer de la musique aussi avec eux ».
Même s’il s’était inscrit à ce gala de Winnipeg, Mike Paul ne s’attendait pas du tout à voir sa candidature retenue.
« Ç’a vraiment été une surprise. Je voulais juste pas avoir de regret. Je n’avais rien à perdre. D’être parmi les finalistes, c’est déjà gros ».
Les choses vont rapidement. Déjà, l’artiste compte une trentaine de dates pour des spectacles au Québec et aussi au Nouveau-Brunswick. Il s’arrêtera notamment au Camp musical de Métabetchouan le 11 juillet et d’autres concerts sont prévus aussi à Saint-Bruno et à Saint-Prime, notamment.