Dimanche, 28 avril 2024

Économie

Temps de lecture : 1 min 31 s

Difficile de rivaliser avec les supermarchés

Serge Tremblay
Le 12 août 2019 — Modifié à 14 h 54 min le 12 août 2019
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

L’augmentation de la présence de bières de microbrasserie dans les supermarchés fait mal à de petits commerces spécialisés comme l’Abreuvoir de Saint-Félicien.

« On ne joue pas à armes égales. Avec leur pouvoir d’achat, ils peuvent inonder le marché et baisser les prix et même écouler certains produits à perte. Ce que je ne peux pas me permettre de faire. Il faut donc trouver des moyens pour se démarquer, », déclare le propriétaire, Alexandre Guay.

Malgré cette dure réalité, la petite boutique située sur le boulevard Sacré-Cœur à Saint-Félicien tire bien son épingle du jeu. Ce sont les conseils d’Alexandre et la présence de bières que l’on ne retrouve pas dans les grandes surfaces qui attirent la clientèle.

« Il y a des microbrasseries comme Prospecteur ou À la Fût qui distribuent seulement chez de petits détaillants et d’autres nous réserves des brassins spéciaux ou nous accordent des rabais. Il y a une belle sensibilité chez certains. »

Alexandre ne cache pas que les ventes ont été moins bonnes en 2019 comparativement à ses premières années. Il ne s’inquiète pas puisque pour un commerce comme le sien, c’est après 5 ans que les affaires se stabilisent.

Engouement incroyable

Les exclusivités peuvent sortir rapidement auprès des amateurs.

« Des fois, en moins d’une heure ! Il faut négocier le nombre de bouteilles ou caisses quand les quantités sont limitées. Ça joue du coude pour les produits rares et en demande. »

Alexandre note un fort engouement pour la bière artisanale et croit que la canette va remplacer la bouteille pour une grande majorité des fabricants.

« Évidemment, je vends beaucoup de Chouape. J’ai une excellente collaboration. D’ailleurs, les employés me réfèrent des clients qui veulent acheter leurs produits en bouteille. La Chouape, c’est mon plus gros vendeur, et de loin. »

Projet

Alexandre a quelques projets en tête. Comme il se sent à l’étroit dans son commerce, il aimerait déménager dans un loyer plus grand.

« J’aimerais bien m’affilier avec quelqu’un d’autre pour avoir une plus grande variété de produits. Je vends de la sauce piquante et des produits régionaux, mais les gens ne le savent pas. »

Il suggère l’idée de créer des halles où l’on retrouverait sous un même toit différents commerces offrants des produits locaux et du terroir.

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