Rien ne va plus pour Roger Boutin, propriétaire du restaurant La Marina 1353, situé à la marina de Roberval. Aux prises avec plusieurs problèmes qui lui semble impossibles à régler avec son locateur, le Club Nautique de l’endroit, il en « a marre » et ne renouvellera pas son bail.
« Je pense que le Club nautique ne désire pas avoir un restaurant. Il travaille toujours contre le restaurant. Il collabore quand ça fait son affaire. Chaque fois que le restaurant a besoin de quelque chose, on a des bâtons dans les roues. Peu importe ce qu’on organise, ils adressent des plaintes à la Ville ou encore au Service incendie Roberval », s’exprime le propriétaire.
Roger Boutin rappelle que ça fait deux ans qu’il demande de l’aide pour le stationnement qui se retrouve plein de voiliers en septembre.
« D’année en année, c’est pire. Cet hiver, l’accès à mes livraisons est bloqué parce qu’ils ont ajouté neuf voiliers sur le stationnement de la marina. Le livreur m’a dit que pour me livrer il devrait conduire du reculons à partir du Maxi. Ça n’a pas de sens. »
Comme il n’y a pas de rampe, certaines personnes à mobilité réduite ne peuvent se rendre au restaurant.
« On dirait que c’est un club de voiliers. Ils s’arrangent pour que tout ce qui est à l’encontre de leur philosophie soit rejeté. »
Un rêve utopique
Le propriétaire regrette même d’avoir quitté Montréal pour Roberval afin d’ouvrir ce restaurant.
« Ce fut utopique d’y croire et d’amener mon équipe ici avec un bon menu, de haut de gamme avec des employés d’expérience. Je pensais que j’apporterais un « plus » à Roberval, mais je ne peux pas le faire avec le Club nautique de Roberval. »
45 000 $ pour l’isolation
Il rappelle que pour opérer en période hivernale, il a dû débourser 45 000 $ pour isoler le restaurant dans la bâtisse qui appartient à la Ville de Roberval.
« J’ai fait venir des professionnels qui m’ont dit quoi faire. Il a fallu ajouter un Plexiglas qui a permis d’éviter que l’air froid entre à l’intérieur. Ça nous a permis l’an dernier de recevoir des groupes pour y tenir 30 partys de Noël. De plus, le Club Richelieu et le Kiwanis ont tenu leur réunion chez nous. »
Il ajoute : « J’ai mal évalué le pouvoir du Club nautique. Je ne pensais pas qu’une personne qui investissait de l’argent et qui créait de l’emploi aurait à se chicaner tout le temps avec une personne qui, en principe, travaille pour le bien-être de la ville », conclut-il.
Nous avons tenté de rejoindre les autorités du Club nautique de Roberval pour commenter la décision de Roger Boutin de ne pas renouveler son bail, mais nous n’avons pas eu de retour d’appel.