Mercredi, 24 avril 2024

Économie

Temps de lecture : 1 min 33 s

Une progression discrète mais porteuse pour BioChar Borealis

Serge Tremblay
Le 02 mars 2022 — Modifié à 13 h 42 min le 02 mars 2022
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

La vitrine technologique BioChar Borealis située à Mashteuiatsh poursuit sa progression. Ce printemps, deux applications de biochar seront testées en agriculture et pour la captation d’odeur.

« Pour la population, ce sont des éléments plus concrets, car ce n’est pas évident de comprendre à quoi peut servir le biochar. Pour le volet horticole, des gens vont pouvoir utiliser un terreau qui contient du biochar qu’ils mettront dans leur jardin », mentionne le responsable, André Benoît.

Aussi, de plus grandes quantités seront offertes à des agriculteurs qui pourront faire des tests avec le mélange contenant du biochar. Des analyses seront faites pour évaluer le rendement obtenu à la suite de l’épandage du produit et mesurer les effets escomptés.

« Le biochar agit comme une éponge et permet la rétention d’eau et attire les microorganismes, ce qui permet au sol de demeurer plus humide », image pour sa part le président, Mario Gagnon.

Pour ce qui est du volet captation d’odeur, du biochar sera utilisé dans des maisons pour tester son pouvoir d’élimination d’odeurs désagréables comme celle de l’humidité.

Alimentation animale

Par ailleurs, une recette de biochar a été développée pour ajouter à la nourriture des vaches laitières.

« Des tests sont réalisés avec certains producteurs en collaboration avec Nutrinor. Comme le biochar facilite la digestion, ainsi lors de la période de rumination, les vaches produisent moins de gaz à effet de serre », explique André Benoit.

C’est donc ce genre de recettes que fabrique BioChar Boréalis dans son usine de Mashteuiatsh. L’extraction de l’huile provenant du procédé de pyrolyse est aussi analysée pour différentes utilisations.

Le but est de faciliter la vie à des entreprises qui voudraient par la suite produire à plus grandes échelles du biochar.

Actuellement, plus d’une dizaine de projets de recherches sont effectués par l’organisation.

Partenariat porteur

D’ailleurs, une entreprise se montre intéressée à tisser un partenariat afin de pouvoir utiliser les installations, notamment le gros pyroliseur.

« On ne peut pas dévoiler son identité, mais nous sommes confiants de réaliser une entente qui permettrait de faire fonctionner à temps plein les installations, ce qui représenterait deux équipes de 3 à 4 personnes. »

Jusqu’à maintenant, plus de 10 M$ ont été investis dans BioChar Boralis, dont 700 000$ par la MRC du Domaine-du-Roy et la communauté de Mashteuiatsh. Son opération se fait en collaboration avec Agrinova.

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