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Attendre plus d’un an pour des mécaniciens étrangers

Yohann Harvey Simard
Le 21 janvier 2021 — Modifié à 10 h 45 min le 21 janvier 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Malgré lui, le propriétaire du Centre du sport Lac-St-Jean Mathieu Tremblay se retrouve incapable de faire arriver au pays les trois travailleurs étrangers qu’il a pourtant embauchés il y a un an. Il ne manque que l’autorisation du gouvernement fédéral qui selon lui, tarde à apposer sa signature.

La main-d’œuvre se fait si rare dans le domaine des mécaniciens de véhicules récréatifs que le Centre du sport Lac-St-Jean a entamé des démarches il y a trois ans pour recruter des travailleurs étrangers. En décembre 2019, ces démarches ont pratiquement porté fruit.

Trois Philippins, deux mécaniciens et un conseiller aux pièces ont donc été embauchés par l’entreprise spécialisée dans la vente et la réparation de VTT et de motoneiges. La pandémie et le manque de reconnaissance du secteur d’emploi sont venus compliquer les choses. « Tout ce qu’il manque, c’est une signature du gouvernement fédéral », assure Mathieu Tremblay.

Secteur peu reconnu

Il déplore que certains domaines tels que la mécanique automobile et la mécanique industrielle aient plus de facilité à recruter des travailleurs étrangers, malgré la pandémie.

« Je pense que les domaines de la vente de véhicules récréatifs et la mécanique de véhicules légers ne sont pas reconnus à leur juste valeur. On n’est pas un sous métier. À l’échelle du Québec, c’est un secteur qui vend 200 000 véhicules chaque année », soutient-il, rappelant que cette pénurie de main-d’œuvre ne touche pas que l’entreprise jeannoise.

Pénurie de main-d’œuvre

Malgré des affichages de postes partout au Québec, l’aide d’Emploi Québec et l’embauche d’une agence de placement, l’entreprise n’a pas été en mesure de pourvoir les postes vacants.

« Des mécaniciens, c’est pratiquement impossible à trouver aujourd’hui. Dans une région comme la nôtre, pratiquement tout le monde a un véhicule récréatif. C’est sûr qu’avec moins de personnel, les réparations et l’entretien prennent plus de temps. »

Mathieu Tremblay connaît bien les Philippines. Ayant lui-même voyagé à deux reprises dans ce pays, il a adopté deux enfants qui y sont originaires. L’embauche des trois Philippins est une agréable coïncidence qu’il souhaite bientôt voir se réaliser.

« Ils attendent, ils se posent beaucoup de questions. Ils ont hâte de venir ici. Ce sont des professionnels. Au niveau de la main-d’œuvre mécanique, ils sont réputés au niveau international. »

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