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Fosses Septiques J.G. tassé par une entreprise de Charlevoix

Le 02 novembre 2011 — Modifié à 00 h 00 min le 02 novembre 2011
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Dans le secteur de la MRC Maria-Chapdelaine, la Régie des matières résiduelles du Lac Saint-Jean (RMR) a octroyé le contrat de collecte des boues de fosses septiques à l’entreprise Sani-Charlevoix, une entreprise de l’extérieur. Pour certains entrepreneurs en vidange de fosses septiques, cette décision est lourde de conséquences et se traduira par des fermetures.

C'est le cas de Joël Gobeil, propriétaire de Fosses Septiques J.G. de Dolbeau-Mistassini, qui n'aura pas le choix de cesser ses opérations et de fermer son entreprise, active dans le domaine depuis de nombreuses années dans la MRC de Maria-Chapdelaine.

« Nous avons travaillé à nous monter et nous fidéliser une clientèle pendant 15 ans, ici, dans la MRC Maria-Chapdelaine. J'ai un peu l'impression d'avoir travaillé pour rien puisque je vais devoir fermer, car je n'aurai plus de clients », explique Joël Gobeil.

En effet, la vidange des fosses septiques sur le territoire de la MRC Maria-Chapdelaine sera entièrement assurée par Sani-Charlevoix et sera payée via le compte de taxe des citoyens, de la même façon dont on procède pour la collecte des déchets. Les fosses septiques sur le territoire de la ville de Dolbeau-Mistassini continueront toutefois d'être vidangées via le camion de la municipalité. Bien que le territoire de la MRC Maria-Chapdelaine compte environ 2800 à 3000 fosses septiques, il n'y aura plus de place pour faire affaire pour l'entreprise de Joël Gobeil.

« Toutes les retombées s'en vont à Charlevoix. Moi, je laisse 98 % de mon chiffre d'affaires dans la MRC. C'est 2500 à 3000 $ d'essence par mois, le salaire de mon employé qui vit ici, les pneus de mon camion et 35 000 $ d'entretien et de maintenance par année que je fais faire ici qui s'en vont. Sani-Charlevoix laissera quoi dans la MRC? Environ 30 000 à 40 000 $ d'essence pour l'année et c'est tout, le reste s'en va à Charlevoix », déplore-t-il.

Outre Fosses Septiques J.G., d'autres entreprises du secteur lac Saint-Jean font face aux mêmes difficultés. En effet, M. Gobeil explique que le Groupe Perron inc. Mégavac, Excavation André Gagnon Nettoyage de Fosses Septiques et Fosses Septiques BR sont autant d'entreprises qui voient leur clientèle s'envoler suite à la décision de la RMR : « Je ne veux pas présumer à savoir s'ils vont devoir fermer leur entreprise, mais il n'y a plus de clients », précise-t-il.

Position de la MRC

Rejoint à ce sujet, le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, Jean-Pierre Boivin, explique qu'il était prévu pour la MRC de se joindre au plan de gestion des boues de fosses septiques de la RMR : « La RMR a demandé si on voulait participer au système collectif de récolte et de valorisation des boues de fosses septiques et toutes les municipalités ont accepté pour des questions de coûts et d'environnement », explique-t-il.

Selon le préfet Boivin, il y avait plusieurs avantages à se joindre au système de récolte collectif : « Ça permettra une meilleure planification de la récolte, ce qui va faire en sorte d'être plus rentable. La collecte régulière des boues sera mieux planifiée et s'effectuera avant la période de gel. En outre, ça va forcer les gens qui ont une fosse septique à être conformes », soutient-il.

M. Boivin devait par ailleurs préciser que le plan de gestion des boues de fosse septique de la RMR permettrait de générer des économies d'environ 11 $ de la porte. Pour sa part, Joël Gobeil doute fortement que le citoyen en sorte gagnant au niveau du coût : « On a qu'à regarder le prix que nous coûtent les poubelles, ça a quadruplé depuis que la RMR gère tout ça », dit-il.

En fait, les chiffres fournis par la RMR indiquent qu'il en coûtera 94 $ annuellement pour une résidence permanente de la MRC de Maria-Chapdelaine.

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