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Soutien psychologique: hausses des consultations et ados en détresse

Yohann Harvey Simard
Le 16 avril 2021 — Modifié à 14 h 34 min le 16 avril 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Les consultations pour du soutien psychologique sont en forte hausse depuis le début de la pandémie. Et ce sont les adolescents qui sont les plus touchés.

« C’est du jamais vu! Le niveau de demandes ne cesse de s’accroitre. Avant la pandémie, nous avions quelques appels par semaine. Et là, c’est de 20 à 30 par jour. Nos listes d’attentes s’accumulent », lance Valérie Gagnon, l’une des propriétaires de la Clinique un Psy Coup de pouce de Roberval.

La demande est telle qu’une coordonnatrice a été engagée pour assurer la gestion de la clinique. Même avec neuf thérapeutes, l’équipe ne réussit pas à répondre à la demande. Idéalement, deux autres psychologues seraient nécessaires pour suffire à la tâche.

« La détresse est palpable. Les gens ont perdu leurs repères et la longueur de la pandémie pèse lourd. Ça demande de s’adapter et de repousser nos limites et pour certains l’effort est trop grand et ils ont besoin de soutien », mentionne pour sa part Annie Leclerc.

Adolescents en détresse

Ce sont les adolescents qui semblent souffrir le plus de la pandémie.

« Il y a une grande détresse sous-jacente et leur état s’est beaucoup détérioré. Ils sont sur une pente descendante. Ils trouvent ça très difficile, car ils sont coupés de leur socialisation », indique la psychologue Chantale Hamel.

D’être coupé du monde et de leur réalité les affectent plus que les adultes.

« Les adolescents ont besoin de se séparer de leurs parents et là ils sont pris à la maison avec cette pandémie. Ils sont en souffrance de ne pas se voir, de se côtoyer, de se toucher.  Ils ont besoin plus que du virtuel, ils ont besoin de se rencontrer. Cette privation est très dommageable », ajoute Valérie Gagnon.

Il faut donc travailler sur leur force et les aider à transcender les contraintes.

Trouver le positif

Que ce soit les adolescents ou les adultes, l’équipe de thérapeutes travaille à renverser la vapeur et les aider à trouver des solutions pour composer avec la pandémie.

« Il faut se tourner la tête et voir la vie sous un autre angle. Ça nous oblige à faire autre chose, se lancer dans de nouvelles activités nous permettant de nous réaliser et de nous accomplir. Au fond, la pandémie nous permet de ralentir notre mode vie effréné et revenir à de quoi de plus lent. Il faut découvrir les vertus de la slow life », suggère Annie Leclerc.

Un conseil unanime proposé par les trois thérapeutes est de réduire sa consommation de médias sociaux, qui sont très anxiogènes en raison des messages négatifs qui pullulent.

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