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Irène Perron personnalité de l’année à Saint-Prime

Serge Tremblay
Le 27 mai 2022 — Modifié à 15 h 33 min le 27 mai 2022
Par Serge Tremblay - Rédacteur en chef

La résidente de Saint-Prime Irène Perron a parcouru le monde pour venir en aide aux plus démunis et enseigner le français. Pour souligner ses 60 ans de carrière, elle a été nommée personnalité de l’année à Saint-Prime.

Irène Perron est la dernière d’une famille de 14 enfants et soeur d’Albert Perron, propriétaire de la Fromagerie Perron pendant plusieurs années.

En 1960, elle obtient son baccalauréat en pédagogie avec une spécialité en éducation physique de l’Université Laval.

De 1962 à 2000, elle a œuvré au sein de l’institut séculier des Oblates missionnaires de Marie Immaculée (OMMI). Une collaboration qui lui a permis de travailler et visiter de nombreux pays, mais surtout le Laos.

En 1965, elle signe un contrat avec l’Agence de développement international

(l’ACDI) et part pour une première fois au Laos. Pendant six ans, elle y enseigne le français à l’École Normale de Luang-Prabang. Pour occuper son temps, elle visite des villages de réfugiés, ce qui lui permet d’apprendre la langue.

En 1973, la collaboratrice y retourne pour enseigner, cette fois-ci, au Lycée de Vientiane. Toutefois, la guerre de l’Indochine (Laos, Vietnam, Cambodge) et les conflits engendrés par cette guerre de pouvoir au Laos la ramèneront à Saint-Prime en 1975.

« Il ne faut pas oublier qu’à cette période, les étrangers sont invités à retourner chez eux. On vit la rentrée du communisme dans ces trois pays. C’est ce qui a expliqué mon retour au Canada », raconte celle qui a cumulé 60 années de travail comme missionnaire laïque.

Villages de réfugiés

À quelques reprises, la Primoise d’origine a eu l’occasion de visiter des villages de réfugiés au Laos.

« Les gens descendaient des montagnes pour éviter la guerre et s’installaient dans des petits villages. Ma contribution fut de distribuer des médicaments pour la Croix-Rouge. Une forme de loisir qui m’a beaucoup aidée à apprendre la langue du pays », avoue-t-elle.

De retour, elle travaille pendant 20 ans à l’École de langue de l’UQAC et prend sa retraite en 2000. Période qui lui permet d’œuvrer à de multiples occupations.

Par la suite, Irène Perron permet à la famille laotienne Lymary, qu’elle avait bien connue à Luang-Prang, de s’établir dans la municipalité afin de fuir le pays.

Finalement, dans ses temps libres, elle aide à l’organisation du musée de la Vieille fromagerie. De plus, elle monte un dossier de photos, de cartes mortuaires, de documents des familles Perron et Lamontagne et de la paroisse de Saint-Prime à des fins historiques.

Sa collaboration permet d’ajouter plus de 6 000 éléments numérisés qui peuvent être consultés à la Société d’Histoire du Domaine-du-Roy à Roberval.

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