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La Boucherie Charcuterie Perron de Saint-Prime ferme ses portes

Le 30 mars 2022 — Modifié à 16 h 51 min le 30 mars 2022
Par Marie-Ève Lavallée

Le manque de main-d'œuvre chronique amène Nutrinor à cesser ses activités de transformation du porc à l'usine de la Boucherie Charcuterie Perron (BCP) dès le 8 avril prochain.

Malgré plusieurs efforts de recrutement, Nutrinor met fin à ses opérations du côté de la Boucherie Charcuterie Perron de Saint-Prime. Conséquemment, les cinq employés de BCP auront la possibilité de travailler dans d'autres secteurs notamment à la Fromagerie Perron de Saint-Prime et au BMR de la même municipalité.

« C’est une décision déchirante, car l’usine de BCP est une institution à Saint-Prime. Mais ça fait plus de deux ans qu'on tient le fort avec un manque d'employés et la situation n'est plus tenable. Pour fonctionner à son plein rendement, l'usine doit avoir au moins une dizaine d'employés, mais on n'en comptait en moyenne que cinq », exprime le directeur général, Yves Girard.

D'ailleurs, pour Yves Girard, ce ne sont pas les efforts qui ont manqué afin d'éviter la fermeture définitive de la boucherie.

« Depuis deux ans, nous avons des gens en ressources humaines qui travaillent à temps plein pour du recrutement. Comme partout ailleurs, Nutrinor vit les revers de la pénurie de main-d'œuvre. Nous sommes en manque de main-d'œuvre à peu près dans tous les secteurs d'activités. Il nous manque à peu près une cinquantaine d'employés ce qui fait en sorte qu'on refuse des contrats ».

Ainsi, la Fromagerie Perron qui a un manque à gagner de près d'une quinzaine d'employés est prête à accueillir « à bras ouverts » les employés touchés par la fermeture de BCP.

Travailleurs étrangers

Pour le directeur, le fait de ne pas avoir droit à un nombre plus élevé de travailleurs étrangers est un enjeu de taille pour certains secteurs de l'emploi actuellement.

Le programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) aurait pu changer la donne dans l'avenir de l'usine s'il avait était conçu autrement, croit-il.

« Au niveau des travailleurs étrangers, le secteur de la transformation alimentaire n'a droit qu'à un pourcentage de 20% du total des employés par adresse. Tandis que du côté du secteur agricole, ils peuvent aller jusqu'à 100% de travailleurs. Si nous avions eu le même support, j'aurais pu garder cette usine ouverte ».

Une institution

Au cœur de Saint-Prime depuis les années 1940, la Boucherie Charcuterie Perron a subi plusieurs transformations au cours des années prédicteur de la croissance de l'entreprise.

En 2016, un investissement de la hauteur de 3,2 M$ a été injecté afin de pouvoir assurer la croissance des opérations.

Une perte importante de la coopérative qui « ne souhaitait pas délaisser ce secteur géographique bien au contraire », rappelle le chef à la direction de Nutrinor.

D'ailleurs, Nutrinor a tenu à rassurer la population en précisant que le jambon blanc Perron sera toujours disponible puisqu'il est préparé à l’usine de transformation des viandes d’Alma. Cependant, les saucisses Perron ne seront plus produites pour le moment.

À l'heure actuelle, des pourparlers sont déjà en cours afin de redonner vie aux installations. Le site pourra éventuellement avoir une nouvelle vocation qui se précisera dans un avenir rapproché.

 

 

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