Le temps des peignes « à pattes d’ours »

Photo de Jean Tremblay
Par Jean Tremblay
Le temps des peignes « à pattes d’ours »
Lorsque l’automne arrive, il n'est pas question pour Raphaël de laisser son fils seul à préparer le bois de poêle. Il manie la scie à chaîne avec encore beaucoup de dextérité. (Photo courtoisie Isabel Simard)

Il y a quelques années, à l’image de plusieurs producteurs de bleuets, Yoland Simard a dû se rendre à l’évidence lorsque le prix a baissé à 0,20 $ la livre. Il a changé sa méthode de récolte. Depuis 2017, l’autocueillette a remplacé la récolte traditionnelle.

« L’année où on nous a donné 20 cents la livre nous a fait réfléchir. Nous avons donc changé la vocation de la bleuetière en autocueillette pour le public », explique le propriétaire de la bleuetière de la famille Simard.

Les temps ont bien changé. Son père Raphaël se souvient très bien des premières années où il participait à la récolte annuelle.

« Depuis que je suis jeune, j’en ramasse. Au début c’était dans les secteurs de La Lièvre et de la Branche-Ouest. Au début, on ramassait des bleuets avec des peignes pattes d’ours. »

Le cheval en renfort

Une époque où l’on était loin des VTT pour se déplacer en forêt.

« On s’y rendait avec un camion, une « wagon » et le cheval. Lorsque le pont est parti, on traversait la rivière sur une barque. Je me rappelle une année où le cheval a sauté du camion après que la barque fut accostée sur la rive. »

« Probablement que le cheval avait eu peur. Il s’était sauvé en courant. Finalement, on l’a retrouvé », raconte Raphaël Simard avec une mémoire qui surprend.

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