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Le web ne menace pas les centres d'archives

Le 20 avril 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 20 avril 2016
Par joanie dore

HISTOIRE . L'avènement des réseaux sociaux permet aux citoyens de partager des photos et des documents numérisés à caractère historique. Malgré l'ampleur que prend la technologie, l'archiviste du Centre d'archives Domaine-du-Roy, Guillaume Charest, ne craint pas pour l'avenir de ces centres qui préservent la mémoire collective.

L'archiviste Guillaume Charest préfère voir le positif de la montée en flèche des réseaux sociaux tel que Facebook. Selon lui, le partage de photos et de documents datant de plusieurs années a ses avantages.

«Ça permet aux gens de s'intéresser à l'histoire et ça, c'est très positif», estime M. Charest.

Depuis l'avènement de ces sites, l'archiviste rapporte que les demandes d'informations par téléphone et par internet se font de plus en plus fréquentes au Centre d'archives Domaine-du-Roy.

En plus de conserver des documents et des photos, le centre d'archives aide les citoyens et les professionnels à faire des recherches. Une place est également réservée aux documents des municipalités, qui ne sont pas accessibles au public.

Malgré tout, Guillaume Charest juge qu'il y a un point négatif à retenir des réseaux sociaux:

«Les gens ne mettent pas la provenance des documents qu'ils partagent. C'est comme s'approprier le travail d'un autre. Il est important d'écrire la mention de l'artiste ou de l'endroit où on a trouvé le document.»

Le numérique, pas une valeur si sûre

Guillaume Charest est convaincu que, malgré la technologie, l'écrit est là pour rester. Selon lui, numériser un document permet de sauvegarder le contenu, mais pas le contenant.

«Quand on numérise quelque chose, il ne faut pas oublier qu'on en fait un duplicata. Ce n'est donc pas la version officielle. Si on numérise tout ce qu'on a, on perd la valeur historique », se désole-t-il.

De plus, il observe que le web n'apporte rien de concret. Les données numérisées doivent se lire à partir d'un système d'encodage. Si ce système n'est pas existant, les données sont perdues, estime M. Charest: «Le web a besoin d'un intermédiaire pour traiter l'information, ce qui n'est pas le cas pour des documents papiers. Si un ordinateur ou un téléphone brise, on perd les données à jamais les données non sauvegardées.»

Pour lui, le numérique est une voie vers laquelle les centres d'archives se dirige, mais qui n'est pas sans demander beaucoup d'efforts.

«On va devoir penser au numérique, mais on va devoir le faire de façon intelligente. Il ne faut pas oublier qu'il y a des coûts et beaucoup de travail reliés à ça.»

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