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Les pulvérisations aériennes sont débutées au Lac-Saint-Jean

Le 08 juin 2011 — Modifié à 00 h 00 min le 08 juin 2011
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C'est lundi le 6 juin, dès 4 h du matin que votre humble serviteur a participé à un vol de pulvérisation aérienne d'insecticide biologique organisé par la Société de protection des forêts contre les insectes et maladies (SOPFIM). C'est un organisme privé administré conjointement par le gouvernement et l'industrie forestière du Québec et dont la mission est d'offrir des services spécialisés de lutte contre les insectes qui menacent les forêts, l'agriculture et la santé humaine.

Ces traitements s'inscrivent dans le cadre du programme 2011 de protection des forêts contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette et qui vise à réduire les populations de manière à protéger au moins 50 % du feuillage annuel.

Mode d'opération

Robert Chénard, directeur des opérations à la SOPFIM, coordonne les opérations aux bases de Saint-Méthode, Baie-Comeau et Sept-Îles. Les pulvérisations aériennes sont effectuées à partir d'avions conçus et équipés spécialement pour les pulvérisations aériennes.

Présentement, il y en a 6 en opération à Saint-Méthode et de deux modèles différents. Deux avions « DROMADAIRES » de couleur blanche sont équipés de moteur à turbine et les quatre autres de couleur jaune sont des « AIR TRACTOR » de modèle 402 et 502. Le nombre d'avions devrait normalement n'être que de 2, mais dû à la pluie, la pulvérisation a pris du retard.

Chaque avion transporte en moyenne 1 500 litres par mission. Chaque mission dure environ 2 heures. Les conditions météo sont les régulateurs des missions. Le départ se fait très tôt le matin, lorsque les vents sont calmes et le retour, lorsque les courants thermiques (chaleur du soleil) apparaissent, ce qui change la condition des aiguilles de l'épinette.

« On demande au pilote d'être à 15 mètres minimum au dessus des branches lors de la pulvérisation », spécifie Robert Chénard.

Les pilotes doivent être détenteurs d'une licence commerciale et avoir développé une carrière sur les types d'avion ayant une roue de queue. Un des pilotes rencontrés avait 35 000 heures de vol accumulées et adorait son travail.

« Nous avons été à peu près 20 ans sans entendre parler de la tordeuse des bourgeons de l'épinette au Québec. Ici, nos pulvérisations se font au nord de Dolbeau-Mistassini, dans des secteurs bien précis », ajoute le directeur des opérations de la SOPFIM, entre deux conversations avec des pilotes qui revenaient à leur port d'attache.

Expérience très instructive

J'ai eu l'occasion de prendre part à une mission dans l'un des deux avions servant à la reconnaissance (pointer) des zones aux pilotes. Réunion à 3 h 45 A.M. avec l'équipe pour l'attribution des zones à pulvériser; 4 h : décollage pour la zone de pulvérisation visée pour une reconnaissance des conditions météo qui, soit dit, se sont avérées excellentes; 4 h 30 : chargement des litres de l'insecticide biologique (à base d'eau), décollage des avions pour l'épandage.

Pendant ce temps, l'avion de reconnaissance continue de voler au-dessus de la zone choisie, y notant toutes les conditions atmosphériques ou les changements survenus depuis le départ de la base. Lorsque les avions se livrent à la pulvérisation, le tout se faisant par bandes parallèles, le technicien forestier présent dans l'avion de reconnaissance vérifie l'exactitude du travail accompli avant le retour vers 7 h.

Au moment de lire ces lignes, l'équipe sera à Baie-Comeau avant un retour, pour un second épandage, à Saint-Méthode, en fin de semaine.

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