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Manque de logements: Les plus vulnérables dans une situation précaire

Louis Potvin
Le 18 juin 2022 — Modifié à 11 h 15 min le 18 juin 2022
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

La rareté de logements dans la MRC du Domaine-du-Roy touche durement les personnes à faible revenu. Plusieurs vivent avec la crainte de ne pas avoir de toit le 1er juillet.

Dany Paré est le coordonnateur du service d’intervention de proximité DDR. Avec son équipe, il travaille sur le terrain afin d’aider les personnes qui cherchent désespérément un loyer.

« Je n’ai pas de chiffres, mais nous travaillons avec différentes personnes pour les aider à trouver une solution pour se loger. Ce n’est pas évident. Comme il y a plus de demandes que d’offres, les propriétaires peuvent sélectionner et c’est les plus vulnérables qui écopent », expose-t-il.

Depuis la pandémie, la situation a empiré selon lui. Et avec le coût des loyers qui grimpe, jumelé à l’augmentation du coût de la vie, de nouvelles personnes n’arrivent pas à joindre les deux bouts.

« Certains sur l’aide sociale consacrent plus de 50% de leur revenu pour se loger, ça ne peut pas marcher. Donc, certains ont de la difficulté à payer et finissent par se faire évincer. »

Certains se retrouvent à la rue tandis que d’autres trouvent des solutions temporaires en vivant chez des amis et des parents. De l’entreposage de meubles et d’effets est également offert pour dépanner.

L’appartement du service d’intervention de proximité est complet et le lit de crise est surutilisé.

Augmentation de l’itinérance

La situation a pour effet d’accroitre le nombre d’itinérants sur le territoire. « Les gens le constatent, c’est visible. Il faut comprendre ces personnes. Elles sont dans une situation précaire et avec différentes problématiques comme de la santé mentale et de la toxicomanie. Nous sommes obligés d’en référer à la maison de sans-abris à Chicoutimi, mais certains ne veulent pas s’y rendre pour ne pas être déracinés. »

Selon Dany Paré, il y a un manque important de loyers à prix modique de style HLM à Roberval et Saint-Félicien.

« Ils ont de bonnes listes d’attente et certains de nos clients n’entrent pas dans les critères. Il en faudrait plus. Il y en a de libres dans les petites localités, mais c’est plus difficile pour certains, car ils n’ont pas de voiture pour se déplacer. La situation est complexe. »

Ce dernier souligne que l’organisme dispose d’argent provenant du CIUSSS pour soutenir les gens dans le besoin, mais comme il n’y a pas de logements de disponibles, l’argent ne peut pas être utilisé.

Il avance que les besoins sont tels qu’une maison pour sans-abris serait nécessaire au Lac-Saint-Jean.

OMH à la rescousse

Les deux offices municipaux d’habitation (OMH) de la MRC ont mis en place un service pour venir en aide à ceux qui n’auront pas de logement le 1er juillet.

« Nous allons les accompagner dans leur démarche et pour certains, nous pourrons les dépanner afin qu’ils aient un toit le 1er juillet, car nous avons des vacances dans certains types de logements. Ça sera temporaire, mais on ne veut que personne ne se retrouve à la rue », indique la directrice de l’OMH de Saint-Félicien, Louise Dufour.

Les gens peuvent téléphoner au 418 679-2315 #2 ou bien au 679-7577 afin de faire part de leur besoin.

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