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Niveau d’alphabétisation : Le Lac-Saint-Jean sous la moyenne québécoise

Le 29 octobre 2021 — Modifié à 15 h 52 min le 29 octobre 2021
Par Julien B. Gauthier

La lecture et l’écriture relèvent du défi pour bien des gens. C’est particulièrement vrai au Lac-Saint-Jean, où encore aujourd’hui, 53,5% de la population se situe en dessous du niveau minimum d’alphabétisation pour bien fonctionner en société.

C’est ce que révèle un rapport émis par le Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA). Précisons que la situation du Québec en général n’est guère plus enviable, avec un score de 50,6% qui le place au 9e rang des provinces canadiennes.

À partir d’une échelle allant de 1 à 5, 1 étant le niveau le plus faible et 5 le plus élevé, le PEICA mesure le degré de littératie, soit l’aptitude d’une population donnée à lire, à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie quotidienne. Le niveau 3, qui n’est pas atteint par plus d’une personne sur deux au Lac-Saint-Jean, est considéré comme le seuil à atteindre afin d’avoir les outils nécessaires pour bien fonctionner.

Pire dans les milieux éloignés

Dans les MRC de Lac-Saint-Jean-Est, de Domaine-du-Roy et de Maria-Chapdelaine, ce sont respectivement 50,8%, 52,2% et 56,4% de la population qui sont en dessous du niveau 3.

Cette différence s’explique notamment par le fait que le degré de littératie des populations tend à diminuer lorsque celles-ci se situent dans des secteurs éloignés des centres urbains.

« Les Centres de services scolaire (CSS) offrent moins de services dans les milieux éloignés, alors ça fait moins de personnes scolarisées », explique Geneviève Côté, coordonnatrice au Centre Alpha Le Tracé à Saint-Félicien.

De plus, les communautés vivant en milieu éloigné comportent généralement un plus grand nombre de foyers en situation de pauvreté. Dès leur jeune âge, plusieurs sont ainsi tentés de quitter l’école pour rapidement décrocher un emploi, et surtout le salaire qui va avec. Une réalité qui s’est d’ailleurs accentuée depuis la pandémie.

« Il y a encore plus d’emplois qui sont offerts, alors ça fait plus de jeunes décrocheurs », résume Nicole Julien, elle aussi coordonnatrice au Centre Alpha Le Tracé.

À cela s’ajoute l’importance du secteur agricole, de la foresterie et de la transformation, qui a certes un impact sur le profil scolaire de la main-d’œuvre régionale, indique le PEICA.

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