Actualités

Temps de lecture : 2 min 6 s

Passage du président de l'UMQ à Alma: la foresterie au cœur des discussions

Yohann Harvey Simard
Le 18 mai 2023 — Modifié à 11 h 27 min le 18 mai 2023
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Passage du président de l'UMQ à Alma: la foresterie au cœur des discussions

Hier, les élus du Lac-Saint-Jean ont fait part de leurs préoccupations, parmi lesquelles se retrouvent notamment l’avenir de la foresterie et l’accès au logement, à Martin Damphousse, nouvellement élu président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).

Alors qu’il vient d’entrer en fonction, le président souhaitait prendre le pouls des villes afin d’en connaître les principaux enjeux, indique la mairesse d’Alma, Sylvie Beaumont.

Cette dernière affirme que la question de la forêt a monopolisé une bonne partie des discussions alors que « les inquiétudes sont immenses » à l’aube de la révision du régime forestier et de l’annonce, en juin prochain, de la stratégie de protection du caribou forestier. Stratégie par rapport à laquelle peu de détails ont jusqu’à présent été divulgués aux municipalités. Or, la mairesse rappelle que de « graves conséquences » sont à prévoir en fonction des décisions qui seront prises par le gouvernement du Québec quant à l’aménagement de la forêt.

« On parle de dévitalisation de notre secteur, de fermetures d’usines, de scieries. On parle d’impacts sur notre communauté, sur la communauté forestière, mais aussi d’impacts sur la grande ville, car Alma aussi, va avoir des impacts de ça. C’est sûr qu’on est inquiets, parce que la décision, on ne la connaît pas. Ils sont censés nous faire une proposition en juin, mais la décision, on ne la connaît pas », insiste Sylvie Beaumont.

« Au-delà de ça, poursuit-elle, il est aussi question de problèmes sociaux qui s’installent : itinérance, pauvreté, santé mentale, dépression, suicide, même… »

De son côté, le maire de Roberval, Serge Bergeron, estime que « le gouvernement a la responsabilité de donner de l’air à cette industrie-là pour qu’elle puisse continuer ses activités avec des garanties qui lui permettront d’avoir l’esprit tranquille ».

Logement

A également été abordé le dossier du logement alors que des pénuries de logements sévissent un peu partout dans la région, affirme Serge Bergeron.

« Si je prends juste Roberval, nous sommes à 0,0% de taux d’inoccupation. Donc, des logements disponibles, il n’y en a pas. »

La situation est sensiblement la même Alma, qui affichait un taux de vacance de 0,3% en janvier dernier.

« À quand des programmes pour développer des logements abordables? », se demande ainsi le maire de Roberval, précisant que les projets domiciliaires qui lui sont actuellement présentés ne visent pas la construction de « logements qui sont abordables pour les personnes de la classe moyenne ou d’une classe pour qui s’est plus difficile ».

Selon lui, les programmes favorisant la construction d’habitations abordables ne permettent pas de répondre aux besoins des municipalités. Entre autres, il explique que les programmes actuels exigent une trop grande participation financière des villes, dont les charges monétaires sont déjà très importantes en raison de l’inflation et de l’augmentation du prix des soumissions.

Itinérance

Étroitement liée à celles de la forêt et du logement, indique Serge Bergeron, la question de l’itinérance a également fait partie des échanges.

« Le taux d’itinérance a considérablement augmenté à Roberval. Avec des pertes d’emplois et aucun appartement disponible, plusieurs gens se retrouvent avec rien devant eux. »

Le maire précise que la population itinérante sur son territoire est composée à 85% de personnes issues de communautés autochtones.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES