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Poursuivre la croissance : D’autres investissements à venir

Janick Émond
Le 06 septembre 2019 — Modifié à 14 h 31 min le 06 septembre 2019
Par Janick Émond - Journaliste

Le Groupe Verreault devrait investir entre 7 à 8 M$ au cours des trois prochaines années pour moderniser certains de ses garages.

Luc Verreault ne veut pas trop donner de détails pour l’instant puisque les décisions définitives ne sont pas prises et qu’il y a des négociations en cours.

« C’est certain que nous allons faire un investissement important à Alma, chez Dupont auto. Aussi, la façade de la Maison de l’auto de Roberval devra être refaite. Nous songeons aussi à investir chez Mitsubishi de Roberval pour nous arrimer à la nouvelle image et on va éventuellement le faire aussi au Kia de Mistassini », révèle l’homme d’affaires.

Rappelons que le Groupe vient d’investir 2M$ pour refaire complètement la concession Chrysler de Mistassini.  L’agrandissement permet d’offrir la plus grande salle d’exposition au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Il faut investir dans nos installations pour répondre aux nouvelles exigences des clients et compagnies. C’est un marché extrêmement concurrentiel, il faut donc toujours être à la page. »

Construction en bois

C’est dans cette optique que Luc Verreault n’a pas hésité à construire le nouveau garage Mazda en bois pour se démarquer de la concurrence et donner un signal pour montrer l’importance de l’industrie forestière.

« Nous avons gagné un prix provincial avec notre bâtisse. Et il ne faut pas se la cacher, on vend énormément de pickups dans la région et parmi notre clientèle nous avons de nombreux forestiers. Je trouvais important de le faire, même si c’était plus cher de construire en bois qu’en acier. »

Pierre-Luc Verreault soulignait qu’il faut presque refaire l’image des bâtisses aux 10 ans pour répondre aux exigences des compagnies de voitures.

Avec sept concessions, le Groupe Verreault se situe dans les dix groupes possédant le plus de garages au Québec. Les jeunes actionnaires ne ferment pas la porte si des occasions se présentaient pour en acquérir d’autres.

« Avant, il ne fallait pas que ça se sache. On se cachait presque pour faire les transactions. Maintenant, on le dit et le publicise. En faisant des acquisitions, nous réalisons des économies d’échelle, c’est essentiel dans le contexte d’aujourd’hui. »

Éric Dufour, spécialiste des transferts d’entreprises chez Raymond Chabot Grant Thorton, confirme qu’il est beaucoup plus désavantageux de vendre son entreprise à ses enfants.

Une fiscalité à changer

Éric Dufour, spécialiste des transferts d’entreprises chez Raymond Chabot Grant Thorton, confirme qu’il est plus compliqué de vendre une entreprise à ses enfants.

« La situation a été corrigée au provincial, mais pas au fédéral il n’y a pas l’exonération fiscale qui peut atteindre 900 000$ applicable lors d’une vente à des membres de la famille. Ça rend donc ce type de transaction plus difficile, il faut être prêt à faire des sacrifices monétaires, car la valeur de l’entreprise, c’est le fonds de pension des propriétaires. C’est un frein et il est temps que le gouvernement change cette fiscalité des années 80 qui n’est plus à jour », explique-t-il.

L’autre aspect important dans un transfert d’entreprise réside dans sa préparation. Il faut prendre le temps nécessaire.

« Il faut réaliser un plan sur quatre ans. Il y a donc une cohabitation qui se met en place. Le patron qui décidait seul doit maintenant prendre des décisions en groupe et impliquer les enfants dans le processus. Donc, il y a une période d’adaptation qui n’est pas toujours facile, d’où l’importance d’être bien accompagné. »

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