SANTÉ. Alors que l'été est symbole de repos pour bon nombre d'entre nous, la CSN a plutôt l'intention de profiter de la période estivale pour mobiliser ses membres contre le projet de fusion des laboratoires médicaux dans la région, soit le projet Optilab. L'organisme demande au gouvernement d'instaurer un moratoire.
Les différents intervenants souhaitent plus que tout maintenir les laboratoires dans leur environnement respectif et c'est sous le thème « Nos laboratoires médicaux, nous y tenons! » que se déroulera la campagne de mobilisation.
« La centralisation des laboratoires médicaux ne sera pas sans conséquence sur les patients! Au terme des changements annoncés par le ministère, un seul laboratoire, soit celui de Chicoutimi, devrait traiter les échantillons, non seulement de la région, mais aussi de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec. Cela entraînera donc le transport des échantillons, par des compagnies privées, sur plus de 500 kilomètres dans certains cas. Les risques de pertes et d’erreurs seront donc dangereusement augmentés » a vivement dénoncé Mélissa Gaouette, vice-présidente de la catégorie 4 (techniciens et professionnels) de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
Les porte-paroles croient que malgré les informations avancées par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CIUSSS), la qualité des services sera largement touchée par ces changements. C'est qu'une fois en place, Optilab se verra dans l'obligation d'effectuer 70% des tests des régions du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Chibougamau-Chapais et de la Côte-Nord.
« Sous le couvert de l’optimisation, la charge de travail reposera sur trop peu de personnes. Malgré les dires de la directrice générale, il est évident que la qualité des services sera attaquée et que nous devrons faire face à de nouveaux enjeux de santé publique » a déploré, pour sa part, Nancy Poulin, porte-parole du Syndicat des techniciens et professionnels de la santé et des services sociaux dans la région (STPSSS02-CSN).
La CSN entend donc visiter l'ensemble des établissements de santé visés par ce projet dans le but de rencontrer les travailleurs et de faire le point sur la situation. Une action collective est également prévue, le 4 septembre prochain.
