Samedi, 27 juillet 2024

Actualités

Temps de lecture : 2 min 40 s

Mauvais départ pour les marinas du lac Saint-Jean

Jean Tremblay
Le 16 juillet 2022 — Modifié à 07 h 04 min le 16 juillet 2022
Par Jean Tremblay - Journaliste

La saison nautique vient à peine de débuter que l’on constate déjà les effets néfastes des aléas de Dame nature et du coût historique du prix de l’essence. Ça donne le ton à une saison nautique qui risque d’être atypique pour les marinas du lac Saint-Jean.

Au début de juillet, la majorité des marinas disposaient de quais à louer. Par contre, certaines (peu nombreuses) ont réussi, grâce à une liste d’attente d’importance à afficher complet, dès les premières semaines de navigation.

Un fait demeure cependant. Dans toutes les marinas, on constate que le coût de l’essence qui a doublé par rapport à l’an dernier fait mal. Même chose pour la température qui oblige les plaisanciers de passer du temps dans leur bateau amarrer à leur quai.

Pour certains, la décision est prise. On va diminuer le nombre de trajets et la vitesse de croisière.

« Chaque été on part de la marina Belle-Vue à Saint-Félicien en direction du Club nautique de Roberval et y acheter une crème glacée. Cet été, à 200$ la crème glacée on va y penser à deux fois », explique Réjean Côté, un plaisancier de longue date.

Club nautique de Roberval

Du côté. Du Club nautique de Roberval, la mauvaise température que l’on connait depuis le début de la saison estivale et le coût de l’essence qui a doublé par rapport à l’an dernier se font ressentir.

« Les bateaux motorisés n’ont pas beaucoup sorti sur le lac. C’est certain qu’on a vendu moins d’essence que l’an dernier. On a rempli trois fois notre réservoir d’essence de 9 800 litres, une diminution importante par rapport à 2022 », confirme Gérard Brassard, directeur général du Club nautique de Roberval.

« Selon moi les propriétaires de bateaux vont passer beaucoup plus de temps au quai qu’à l’habitude. »

Malgré tout, au Club nautique de Roberval, on affiche complet.

« Nous avons même une liste d’attente. La moitié des emplacements sont loués pour des voiliers et l’autre moitié pour des motorisés », ajoute le DG.

À Roberval on observe une affluence plus nombreuse en regard des embarcations de pêche.

« Les pêcheurs possèdent de plus petits bateaux. Ça leur coûte 80$ au lieu de 40$ pour remplir le réservoir. C’est beaucoup moins qu’un bateau dont la facture passe de 400$ à 800$. On est passé de 1,15$ le litre à 2,20$. »

Marina Belle-Vue Saint-Félicien

Ghislaine Matte, présidente du Club nautique de Saint-Félicien soutient que plusieurs plaisanciers attendent l’arrivée de températures plus chaudes avant d’amarrer leur bateau à la marina Belle-Vue.

« Plusieurs devraient déplacer leur embarcation dans les prochains jours. Ils nous restent des quais à louer, mais nous pensons qu’ils vont trouver preneurs cet été », explique-t-elle.

La présidente est d’avis que le coût de l’essence ne restreindra pas les habitudes des plaisanciers.

« Après deux années de pandémie et un hiver qui fut long, les gens veulent se changer les idées. Lorsqu’il a fait beau notre personnel ne fournissait pas de remplir les réservoirs des bateaux. La demande est au rendez-vous lorsque Dame nature collabore », conclut Ghislaine Matte.

Dolbeau-Mistassini

À la marina de Dolbeau-Mistassini, on fait peau neuve en remplaçant les quais en bois par des quais en aluminium.

« Ce n’est pas la seule raison pour laquelle nous sommes en retard pour le début de la saison. La température ne nous aide pas également. Une dizaine de bateaux sont à quai sur une possibilité de 44 », explique Dave Bérubé, président de la marina de Dolbeau-Mistassini.

Le coût de l’essence fait mal aux usagers de la marina de Dolbeau-Mistassini.

« Plusieurs ont le même budget d’essence que l’an dernier. Au lieu d’aller deux fois à Alma et deux fois à Roberval durant l’été, les plaisanciers vont couper en deux leurs trajets. On va plutôt se promener sur la rivière. Nous avons la chance d’avoir la plus belle du Lac-Saint-Jean pour nous promener en bateau. On va tout simplement aller moins loin », conclut Dave Bérubé.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES