Samedi, 27 juillet 2024

Actualités

Temps de lecture : 1 min 33 s

Dommages causés sur les terres publiques intramunicipales

Des castors ont les dents trop longues

Denis Hudon
Le 24 mai 2024 — Modifié à 09 h 00 min le 24 mai 2024
Par Denis Hudon - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Le castor a beau être l’emblème du Canada, il n’est pas toujours le bienvenu. Travailleur infatigable, spécialiste des barrages, il peut faire des ravages lorsqu’on empiète sur son territoire. La MRC Domaine-du-Roy en sait quelque chose alors que certains travaux réalisés sur des terres publiques intramunicipales (TPI) sont mis en péril par les castors.

Les élus de la MRC ont donc mandaté un trappeur professionnel pour procéder à la déprédation des castors dans certains secteurs, notamment le bloc de TPI de Saint-Méthode et de Saint-André-Lac-Bouchette. Une fois que les castors, trop nombreux dans ces secteurs, sont capturés, ceux-ci sont tout simplement relocalisés plus loin, à l’écart des infrastructures sylvicoles.

« Ce n’est pas quelque chose de nouveau. C’est surtout les barrages de castors dans les cours d’eau qui menacent les ponceaux et provoquent aussi une dévégétalisation. Je me souviens, à l’époque où j’étais maire de La Doré, qu’on avait eu plusieurs castors présents dans le secteur du Moulin des pionniers. Il avait fallu les déplacer ailleurs pour protéger certaines de nos installations », rapporte Yanick Baillargeon, préfet de la MRC Domaine-du-Roy.

Accès au territoire

Plusieurs travaux forestiers ont été réalisés ces dernières années dans ces secteurs. Le technicien forestier de la MRC a constaté, lors de ces travaux, la présence importante de castors dans les canaux de drainage et les cours d’eau à l’intérieur du bloc de Saint-Méthode, causant des dommages.

La MRC indique que les castors menacent à plusieurs endroits l’intégrité des infrastructures d’accès au territoire. C’est pour contrôler la population de castors et limiter les dommages dus à leur présence que la MRC a décidé de mettre en place des activités de déprédation.

Culture du bleuet

Les élus de la MRC ont par ailleurs donné un avis favorable à la demande de l’entreprise Forêt Bleuet Minashkuatsh Minisha pour être incluse à la zone agricole permanente de parcelles de terrains destinées à la culture du petit fruit bleu (TNO Lac-Ashuapmushuan).

Ces parcelles font l’objet d’un bail de location avec le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) à des fins de production de bleuets.

« On pense que la modification en zone agricole plutôt que forestière répond davantage à la réalité et aux besoins des promoteurs de Mashteuiatsh pour la culture du bleuet », estime le préfet.

 

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES