Un avis émis par la Direction de la gestion de la faune du Saguenay–Lac-Saint-Jean démontre que le halo lumineux émis par les Serres Toundra dans le rang Saint-Eusèbe à Saint-Félicien pourrait avoir des impacts sur la faune et la flore de ce secteur.
Grâce à la Loi d’accès à l’information, Caroline Lavoie, du groupe Facebook Tous POUR la fin du halo lumineux des Serres Toundra, a obtenu cet avis.
« En janvier 2022, j’ai fait la demande au ministère de la Faune. À l’époque, il fallait s’adresser à ce ministère. On me l’a refusé. Par la suite, je me suis adressée à la Loi d’accès à l’information. Finalement j’ai obtenu une date d’audience pour le 23 mars 2023. Toutefois, l’avocate de cet organisme nous a proposé une médiation », explique l’instigatrice du groupe.
Une première rencontre qui s’est tenue le 23 janvier dernier lui a permis d’obtenir la première partie du rapport, celle qui concerne les impacts du halo lumineux sur la faune et la flore.
« J’ai écrit une lettre pour qu’on me remette également l’autre partie qui traite des recommandations puisqu’elle était censurée. J’ai obtenu ce que j’ai demandé deux jours avant la deuxième médiation, soit le 21 février », explique-t-elle.
Ce rapport démontre qu’il y a lieu de craindre pour la survie des chauves-souris, mais également sur la faune qui vit près des milieux humides et des cours d’eau situés à proximité des Serres Toundra.
Règlementation
Caroline Lavoie pense que ce rapport va permettre aux MRC du Domaine-du-Roy et de Maria-Chapdelaine d’aller de l’avant avec le projet qu’entendent adopter les élus pour réglementer la pollution lumineuse.
« L’environnement étant de juridiction municipale, la balle se retrouve maintenant dans le camp des élus. C’est à eux de faire respecter la réglementation. Moi je peux continuer à faire des pressions, mais je n’ai aucun pouvoir. »
« À ce jour, on a fait un bon travail, entre autres, en faisant venir Martin Aubé qui effectue présentement une recherche en collaboration avec les Serres Toundra. Il viendra ici à la fin mars pour dévoiler les résultats de sa recherche », conclut Caroline Lavoie.