Chroniques

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La bibliothèque est en exil (tout près)

Le 07 décembre 2022 — Modifié à 10 h 30 min le 07 décembre 2022
Par Diane Lemieux

Dans chaque ville ou village, il y a de ces lieux qui forment un réseau de maisons communes où l’on se sent chez soi; à Roberval, on les retrouve à l’église, au Jardin des Ursulines, au repas dans les rues et à la bibliothèque municipale.

Ce sont des lieux de rassemblement, des lieux de beauté et d’enracinement.  Lorsque nous sommes arrivés à Roberval (mon mari et moi) en 2009, nous nous sommes inscrits rapidement à la bibliothèque.  Nous y avons découvert un lieu culturel chaleureux et dynamique où l’on pouvait prendre le pouls de la communauté; nous avons été impressionnés par les expositions régulières d’artistes locaux, par la plateforme donnée aux écrivains pour présenter leur livre dans une atmosphère convivialité et par la place donnée aux enfants pour présenter des expositions thématiques.

Dans un endroit feutré comme celui d’une bibliothèque, l’accueil chaleureux de la part du personnel et des bénévoles nous a agréablement surpris : un sourire, un signe de tête, une question, un échange simple et cordial et voilà que nous nous sentions comme chez nous.

Malheureusement, pendant ces dernières années, cette maison commune a souffert du confinement de la pandémie et de l’incendie de cet été; plusieurs d’entre nous se sont retrouvés comme en deuil.  Même, si la bibliothèque est en exil dans un bâtiment temporaire, elle est quand même gardée vivante par le personnel et les bénévoles qui se dévouent corps et âme pour la préserver.

Mais, ils ont besoin de vous, de votre présence et de votre soutien; c’est à leur tour de recevoir votre visite et vos mots d’encouragement; inscrivez-vous, venez chercher un livre ou en apporter un.  À l’exception des jours fériés, la bibliothèque sera ouverte pendant le temps des fêtes, profitez-en, allez les voir et n’oubliez pas d’apporter votre sourire en cadeau. Je vous encourage à veiller sur cet organisme précieux où bat le cœur d’une communauté. 

En terminant, il me semble que le nom de la bibliothèque est signifiant, c’est celui d’un petit gars de la place, Georges-Henri Lévesque, qui fonda la première faculté des sciences sociales à l’université Laval. Ce prêtre dominicain disait que « La liberté vient aussi de Dieu » et voulait rendre l’éducation accessible à tous en sachant que la connaissance peut nous aider à discerner les réalités de notre monde et comment s’y impliquer; la bibliothèque participe à cet héritage tout en nous rappelant notre identité jeannoise et en nous ouvrant sur le monde. Longue vie à ce bel organisme communautaire!

La bibliothèque temporaire est située au : 915, boulevard Saint-Joseph, suite 102.

Carolle Raymond

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