Vendredi, 26 avril 2024

Faits divers

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Les avocats justifient leur recommandation conjointe

Le 04 avril 2017 — Modifié à 00 h 00 min le 04 avril 2017
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ATTOUCHEMENTS. C’est le vendredi 7 avril que Lawrence Guillemette connaitra le dénouement des procédures judiciaires entourant les accusations d’attouchements sexuels qui pèsent contre lui.

 

Mardi matin, au Palais de justice de Roberval, les avocats, Me Sébastien Talbot à la défense et Me Julie Villeneuve à la poursuite, ont justifié durant une bonne heure les éléments qui les ont conduits à faire une recommandation conjointe.

Effectivement, lors du 23 mars dernier, les deux avocats ont proposé au juge Paul Guimond que Lawrence Guillemette purge une sentence de 24 mois moins un jour en collectivité avec un suivi de 5 ans. Une proposition qui a été critiquée par des personnes, et dont certaines sont victimes de l’homme aujourd’hui âgé de 64 ans.

« Ce type de cause vient chatouiller une corde sensible. Par contre, avant de déposer notre recommandation, nous avons pris soin de regarder tous les critères. Ce n’est pas un travail de quelques minutes, mais de plusieurs heures fait avec rigueur », mentionne d’entrée de jeu Me Talbot.

Ils se sont appuyés sur les faits aggravants et atténuants, mais également sur de nombreuses jurisprudences en matière semblable.

« Dans plusieurs cas, les accusés ont commis des attouchements, dont la gravité dépasse largement les faits reprochés à M. Guillemette. Je ne banalise pas les gestes, mais je veux que les gens puissent comprendre que notre recommandation est valable », explique l’avocat de la défense.

Les deux avocats ont également tenu à expliquer exactement ce que représente une peine dans la collectivité.

« Il est important de mentionner qu’une peine en collectivité, ce n’est pas une partie de plaisir. Il y a une tonne de conditions contraignantes. Rappelons également qu’il n’y a pas de libération possible contrairement à une peine de détention. Dans le cas actuel, une peine de détention avec sortie possible au tiers ou au deux tiers représente 4 à 8 mois. Nous en proposons 24 mois avec un suivi serré pour une période de 5 ans. Pour le ministère public, la peine collective nous permet de mieux satisfaire les critères de sécurité, car il s’agit d’une peine beaucoup plus sévère que les standards », précise Me Villeneuve.

Après avoir rapporté au juge Guimond ces précisions, celui-ci a décidé de prendre quelques jours supplémentaires afin de relire les documents reçus avant d’annoncer s’il entérinait ou rejetait la recommandation des deux avocats.

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