PRISON. Trois des huit détenus qui ont pris part à l’émeute du 2 juillet à la prison de Roberval ont reçu leurs peines.

Guillaume Lajoie, Marc-André Lemieux et David Munger-Desbiens ont défilé les trois en même temps devant le juge Richard Daoust afin de savoir si ce dernier allait entériner les recommandations communes émises par leur avocat Me Denis Otis et la procureure du Bureau des poursuites criminelles et pénales, Me Julie Villeneuve.

La procureure a rappelé la trame factuelle. C’est vers 22h45 que les huit individus tous détenus dans le même secteur ont refusé d’obtempérer à une requête des agents de la paix, qui leur était défavorable.

« Par la suite, ils ont cassé des vitres, ont fait des barricades avec des matelas, ils ont mis des serviettes sur leurs visages, ils ont endommagé des caméras et ont mis en fonction des gicleurs. Les dommages matériels uniquement ont été évalués à 56 000$. Il y a également des propos intimidants envers les agents de la paix. Des propos que je qualifie de fort intenses et qui peuvent être très effrayants », relate la procureure.

Les trois individus présents devant le juge Daoust avaient deux dossiers conjoints. Ils faisaient tous face à des chefs d’accusations pour entrave au travail des agents, intimidation, méfait de plus de 5 000$ et pour avoir pris part à une émeute. Guillaume Lajoie et David Munger-Desbiens ont également un dossier supplémentaire de bris de probation pour ne pas avoir gardé la paix.

@ST:Sentences appliquées

@R:Me Otis a mentionné qu’il a été difficile de départage l’implication des individus dans cette cause. Les avocats ont dû visionner les enregistrements de la séquence des événements provenant de quatre caméras.

Le juge Richard Daoust a accepté les suggestions communes de détention.

« Ce sont des gestes troublants et qui auraient pu avoir un effet d’entrainement. La situation aurait pu être beaucoup plus dangereuse. »

Les peines ont été attribuées en fonction de l’implication de chaque détenu, mais le juge a affirmé que cela ne signifiait pas que la responsabilité de certains individus était minimisée. Ainsi, Guillaume Lajoie a obtenu une peine de 5 mois. Marc-André Lemieux a une sentence de 10 mois et David Munger-Desbiens a 3 mois de détention.

« Sachez que vous avez 100% des chances de vous faire prendre et qu’il n’y a jamais de pardon pour ce type de geste. Ils seront toujours dénoncés », a mentionné le juge en direction des trois individus avant qu’ils quittent la salle.

Deux autres détenus connaîtront leur sentence le lundi 24 octobre, soit Gino Allard Laforest et Patrick Turcotte. Cette fois-ci, un autre juge présidera le Tribunal. Ce dernier ne serait donc pas dans l’obligation d’approuver les suggestions communes, tel que l’a fait le juge Daoust.