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Sports

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Les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal sont à la croisée des chemins

Le 10 septembre 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 10 septembre 2016
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Le président des Grands Prix cyclistes de Québec et de Montréal (GPCQM), Serge Arsenault, estime que ces épreuves sont maintenant bien ancrées dans le paysage sportif québécois, et en conséquence il n'a pas caché qu'il avait des plans d'expansion en tête.

Rencontré dans le lobby d'un hôtel montréalais samedi matin, Arsenault s'est brièvement ouvert sur ses projets d'avenir. Sans entrer dans les détails, il a laissé entendre qu'il rêvait d'une troisième étape nord-américaine, possiblement au sud de la frontière.

«C'est dans nos plans depuis le tout début en 2010, a-t-il d'abord rappelé. Il faut de la patience, et s'assurer que les coureurs aiment ces courses-là. C'est maintenant chose faite, donc là nous sommes prêts à passer à une autre étape.»

Avant de procéder, Arsenault devait toutefois s'assurer que les fondations des GPCQM soient solides. Après le succès remporté aux guichets vendredi à Québec, l'homme de 64 ans croit qu'il en sera de même à Montréal — à condition que Dame Nature collabore.

«À Québec, c'était exceptionnel, a-t-il mentionné. À 30 minutes du départ, c'était bondé. Nous sommes condamnés à avoir une course sur semaine, et malgré cela nous avons obtenu une réponse extraordinaire.

«(Les épreuves) de Montréal et Québec sont maintenant considérées comme étant des monuments dans le monde du cyclisme, et chaque coureur aimerait bien pouvoir dire qu'il a triomphé à Montréal une fois dans sa vie», a-t-il assuré.

Les GPCQM, qui en sont à leur septième année d'existence, sont les seules manches de la série UCI World Tour à se dérouler en Amérique du Nord. Arsenault aimerait bien qu'une autre étape y soit greffée, mais de nombreuses choses doivent être faites avant que le projet ne se concrétise.

Il y a tout d'abord la problématique des dates de présentation des étapes québécoise et montréalaise. Celles-ci ne peuvent être reculées ni repoussées, afin de ne pas entrer en conflit avec l'horaire des cyclistes qui prévoient participer aux Championnats du monde de cyclisme sur route — qui se dérouleront cette année du 9 au 16 octobre à Doha, au Qatar.

«Notre calendrier est déjà surchargé, et la problématique si nous décidons d'établir nos deux courses pendant la fin de semaine de la fête du Travail, c'est que nous nous éloignons d'une semaine des Championnats du monde de cyclisme, a expliqué le patron des GPCQM. Il y a toute une stratégie derrière ces dates, et ce qu'il faut savoir c'est que de nombreux coureurs ici sont des prétendants au titre de champion du monde.»

De plus, si jamais cette troisième étape voit le jour, Arsenault a indiqué qu'il serait inconcevable qu'elle soit séparée des deux autres à cause, notamment, du transport éreintant entre l'Europe et l'Amérique du Nord.

«Si nous voulons une course aux États-Unis, il faut savoir que la fête du Travail tombe la même journée aux États-Unis et au Canada, a-t-il dit. Nous pourrions donc avoir une course aux États-Unis le lundi, suivie de l'arrivée des coureurs à Québec le mardi — comme c'est le cas actuellement — et une course le dimanche à Montréal.»

Arsenault a d'ailleurs confié être en discussions avec de nombreuses villes de la côte Est américaine, mais comme dans toutes négociations, l'aspect financier demeure le nerf de la guerre.

«Nous n'avons pas d'échéanciers, mais nous voulons que ce soit le plus tôt possible. Il faut s'entendre avec les villes, s'assurer d'avoir les infrastructures. L'UCI, c'est leur rêve. Mais il faut que les villes veuillent participer, parce que c'est une logistique qui est très lourde. Vous savez, c'est un peu comme la Formule 1 sur deux roues — ça implique plusieurs millions de dollars.»

Entre-temps, les 168 coureurs divisés en 21 équipes pnt profité d'une journée de repos samedi avant de compléter leur fin de semaine en Amérique du Nord en s'attaquant au parcours de Montréal dimanche.

Alexandre Geoffrion-McInnis, La Presse canadienne

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