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La côte du Cran au palmarès des 10 endroits les plus dangereux au Québec

Jean Tremblay
Le 29 avril 2022 — Modifié à 07 h 50 min le 29 avril 2022
Par Jean Tremblay - Journaliste

Le rapport du coroner Carol Gagné sur le décès de Jessica Larouche-Gilbert, victime le 24 novembre 2021, d’un accident en haut de la côte du Cran à Saint-Prime est formel. Il recommande au ministère des Transports du Québec plusieurs actions pour sécuriser cette portion de la route régionale, théâtre de plusieurs accidents, dont certains mortels, au cours des dernières années.

Le tragique accident qui s’est produit en face du Refuge Animal de Roberval impliquait le véhicule de la victime qui attendait pour tourner à son lieu de travail. Il a été embouti par un autre véhicule.

Le coroner Carol Gagné recommande une reconfiguration complète, sur une distance de trois kilomètres. Il suggère, entre autres :

« De rationaliser les entonnoirs en y appliquant des bandes de peinture jaune comme à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, d’abaisser la limite de vitesse et le niveau de la côte du Cran », peut-on lire dans le rapport d’investigation produit le 11 avril dernier.

Aveuglée par le soleil

Il confirme qu’au moment de l’accident le véhicule de la victime était immobilisé sur la chaussée en direction sud, sur la voie de gauche et qu’elle attendait pour tourner sur le stationnement de son lieu de travail (Refuge animal).

« Au même moment, un autre véhicule circulait sur cette voie de gauche en direction sud. Ce véhicule est entré en collision par l’arrière avec le véhicule immobilisé de Jessika Larouche-Gilbert. Le véhicule de la victime s’est alors dirigé vers la voie inverse où un autre véhicule circulait en direction nord, un camion Dodge 350 qui tirait une remorque chargée d’équipement est alors entré en collision avec celui de madame Larouche-Gilbert. »

Les témoignages recueillis par le coroner confirment qu’à ce moment le soleil était aveuglant en direction sud.

« Il n’y avait aucun nuage dans le ciel ni aucune trace de freinage et de dérapage sur la chaussée, autant du côté sud que du côté nord n’était visible. »

Outre la victime, l’accident a causé deux blessés graves et un blessé mineur.

Recommandations ignorées

Le Dr Carol Gagné rappelle qu’il avait déjà adressé des recommandations au ministère des Transports du Québec pour un autre accident mortel qui a eu lieu au même endroit et qui a causé la mort d’Alexandre Larivière en octobre 2011.

« Malgré les recommandations faites à ce moment dans mon rapport, je constate avec l’accident de madame Larouche-Gilbert que peu de choses ont été faites par le ministère des Transports du Québec sur cette partie de la route 169. »

Il confirme également qu’une étude démontre que cette section de la route fait partie des dix endroits les plus dangereux à risque d’accident au Québec.

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