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La pandémie a fait mal au tourisme religieux – La variété des services offerts épargne l’Ermitage Saint-Antoine

Jean Tremblay
Le 12 août 2023 — Modifié à 07 h 57 min le 12 août 2023
Par Jean Tremblay - Journaliste

Partout sur la planète, l’interdiction de se rapprocher pendant les années de pandémie a causé du tort au tourisme religieux, qui se relève difficilement de cette période. L’Ermitage Saint-Antoine de Lac-Bouchette n’échappe pas à ce constat. Toutefois, la variété des services offerts sur le site laisse présager une bonne saison touristique.

« Avant la pandémie, le tourisme religieux connaissait une croissance mondiale. On vivait une expansion partout dans le monde. C’était la forme de tourisme qui se développait le mieux. La COVID a ralenti cette ardeur », explique le Père France Saleste, recteur à l’Ermitage Saint-Antoine du Lac-Bouchette.

Et la saison touristique 2023 a débuté avec des événements hors normes, ce qui n’a pas été sans impacts.

« Les feux de forêt ne nous ont pas aidés. Quand on disait qu’il y en avait au Lac-Saint-Jean, les touristes de l’extérieur pensaient qu’ils étaient partout dans la région. Les pluies intenses ont également nui au début de saison », mentionne Martin Cloutier, le nouveau directeur général, en poste depuis le 3 avril dernier.

Pas seulement la religion

Martin Cloutier avoue qu’il est difficile de reprendre le tempo et qu’un bon nombre de visiteurs sont de passage à l’Ermitage pour d’autres raisons que d’y vivre un moment de plénitude religieuse.

« Depuis l’an dernier, on observe une remontée de la tendance. Toutefois, nous constatons que l’on a des touristes différents. Les gens ne désirent pas nécessairement profiter d’une expérience religieuse ou encore ils souhaitent le faire d’une façon différente », ajoute le recteur Saleste.

Même son de cloche du directeur général de l’Ermitage.

« Les gens recherchent le côté naturel et paisible du site. Ici, on offre de tout. Certains viennent pour y dormir. Ils peuvent bénéficier d’un tarif d’hébergement très bas. D’autres profitent de la salle à manger pour y prendre un bon repas. La location de matériel nautique comme les planches à pagaie fait également partie de l’offre de services de l’Ermitage. »

On craint les rassemblements

Le Père France Saleste avoue toutefois que les gens craignent encore les rassemblements avec beaucoup de monde. Ou du moins, des habitudes ont été prises dont il est difficile de se défaire.

« Durant la pandémie, on nous a forcés à créer une certaine distance envers les autres. Les gens ont encore peur d’entrer en contact, de se regarder, de se serrer dans les bras. Personnellement, c’est ce que je trouve le plus difficile à gérer. Pour nous, il est devenu plus difficile d’attirer des gens à nos célébrations. »

« Par contre, le 13 juin dernier, à l’occasion de la fête de Saint-Antoine, nous avons accueilli de 500 à 600 personnes. Ça faisait des années que l’on n’avait pas vu autant de participants », conclut le directeur général.

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