L’Aéroport Dolbeau-Mistassini-Normandin-Saint-Félicien délaisse enfin son nom inutilement compliqué pour devenir l’Aérodrome Lac-Saint-Jean. Une identité qui convient mieux au véritable positionnement de l’organisation.

« C’est une décision qui découle de notre planification stratégique et c’est aussi le statut que l’on a. Notre positionnement est celui d’un aérodrome, un statut que l’on entend conserver et avec lequel nous allons travailler », souligne Mario Fortin, maire de Normandin et président de la régie intermunicipale de l’Aérodrome Lac-Saint-Jean.

Techniquement, même si l’endroit était désigné comme un aéroport, le véritable statut de l’organisme a toujours été celui d’un aérodrome. Quant à son nom, la dénomination de Dolbeau-Mistassini-Normandin-Saint-Félicien était beaucoup trop longue, de sorte que les pilotes utilisaient toujours le vocable Saint-Méthode.

Finances

La principale force de l’Aérodrome Lac-Saint-Jean, c’est sa solidité financière. L’exploitation d’une bleuetière permet à l’organisation de générer des revenus autonomes importants qui lui assurent la capacité d’investir lorsque les opportunités se présentent.

« Au niveau financier, nous disposons de leviers vraiment très intéressants. Nous avions été forcés de piger dans nos réserves lors des deux années précédentes, mais cette année, la récolte de bleuets et les prix ont été meilleurs. Nous en tirerons des revenus qui ne devraient pas être loin du million de dollars. »

Le conseil d’administration de l’Aérodrome entend demeurer à l’affut des opportunités de développement, mais déjà, on a tissé un nouveau partenariat avec l’Aéroclub La Friche pour solidifier l’école de pilotage.

« On pense que l’école de pilotage est un élément fort pour notre aérodrome. L’Aéroclub n’avait pas la capacité financière nécessaire, alors nous avons convenu de travailler ensemble. Il y a une équipe qui s’est mise en place avec un nouveau conseil d’administration et franchement, ils ont le vent dans les voiles. »

Aérogare

L’un des projets d’infrastructures qui pourraient se retrouver dans les cartons de l’Aérodrome est la réfection de l’aérogare.

« En tant qu’aérodrome, nous avons probablement la plus belle piste en Amérique du Nord. On sait cependant que notre aérogare aura besoin d’investissements. Ce sera à voir ultérieurement, car dans l’immédiat, elle convient toujours à nos besoins. »

Quant au projet touristique des vols panoramiques, celui-ci a eu du plomb dans l’aile en raison de la pandémie. Il ne sera pas relancé à court terme, mais on estime que ce projet pourrait toujours trouver sa pertinence et revenir sur un horizon plus lointain.