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Les pages Spotted: le nouveau moyen de faire la « guerre » sur internet

Le 22 juillet 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 22 juillet 2016
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INTERNET. Vous l'avez sûrement remarqué, de plus en plus, les commentaires et conversations sur les différentes pages Spotted ont tendance à dégénérer. TC Media s'est questionné sur ce phénomène et tente de faire la lumière sur la problématique.

Le professeur du département d'informatique et de mathématique à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Sylvain Hallé, nous a expliqué que ce phénomène n'a en fait rien de nouveau et il est même aussi vieux qu'internet.

« C'est l'histoire d'internet. Parce que cette plateforme nous permet de rester anonymes jusqu'à un certain point, les gens se permettent de dire des choses qu'ils ne diraient pas en pleine face à quelqu'un », a-t-il indiqué.

Les flame wars

M. Hallé a souligné qu'à la base, les pages Spotted sont parties d'une bonne intention, soit d'aider les gens à déclarer leur flamme anonymement et d'espérer une réponse.

« Comme n'importe quoi, les gens finissent toujours par trouver des utilisations malintentionnées. Alors effectivement, ça a dégénéré en une série de pages où les gens abusent souvent » ,a soulevé le professeur.

Avant l'arrivée de Facebook, il y avait ce que l'on appelait des news groups qui se voulaient des forums de discussions, nous a expliqué M. Hallé.

« Le premier phénomène que l'on retrouvait sur ces pages s'appelle la flame war. Il s'agit en fait d'une discussion, entre deux ou plusieurs personnes, qui finit par dégénérer en une espèce de foire d'insultes. »

Pour le professeur, il s'agit de la conséquence du fait que les gens étaient anonymes quand ils échangeaient sur les news groups.

« Souvent, ils s'identifiaient par leur courriel ou simplement avec un pseudonyme, ce qui offrait une certaine cachette, qui donnait aux gens l'impression de pouvoir dire des énormités », a-t-il ajouté.

L'arrivée du web 2.0 a pour sa part permis aux internautes d'interagir en temps réel, augmentant ainsi l'ampleur des flame wars.

Les trolls

La deuxième manifestation que ces pages amènent, qui n'est pas nouvelle non plus, selon M. Hallé, sont les trolls.

Ceux-ci sont des gens qui vont volontairement s'intégrer dans une conversation pour y semer la zizanie.

« Par exemple, quelqu'un écrit un commentaire, une autre personne lui répond. Tout est civilisé, mais un troll va s'insérer dans la conversation en disant une énormité pour tenter de faire déraper les choses et que quelqu'un pogne les nerfs », a précisé le professeur, qui souligne que l'on en retrouve certainement sur les pages Spotted.

C'est pour cette raison que de nombreux sites, entre autres les différents médias, utilisent des mécanismes de modération.

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