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Pas le choix de se résigner pour les restaurants et bars

Louis Potvin
Le 13 novembre 2020 — Modifié à 11 h 34 min le 13 novembre 2020
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

C’est la résignation pour des propriétaires de restaurants et de bars de Saint-Félicien qui doivent à nouveau fermer leur salle à manger ou leur salon de dégustation.

Une décision doublement douloureuse pour le propriétaire de l’Hôtel du Jardin, Mario Beaubien, qui a investi 200 000 $ pour transformer la salle à manger en un restaurant haut de gamme, nommé le Baumier.

« Nous avons eu une réponse très forte de la clientèle dès l’ouverture à la mi-septembre. Les gens adorent le concept et la nourriture. Nous étions à pleine capacité en servant 100 personnes par soir malgré l’espace réduit.  C’est dommage, mais ce qui me réconforte c’est le succès obtenu. Je ne regrette pas d’avoir investi. La pandémie va finir par passer », mentionne-t-il, philosophe.

Comme les chefs qui font un retour en région sont allumés, des boites repas seront proposées pour que les gens puissent déguster à la maison des repas gastronomiques.

Chez Midas, le propriétaire, Dany Potvin, peste tout en se mettant en mode solution.

« Quand même que je chialerais toute la journée! Je regarde pour recommencer la livraison avec une compagnie de taxi.  J’ai regardé pour aménager un service à l’auto, mais ce n’est pas possible. Cet été, le take-out a bien fonctionné, mais l’hiver ça va être beaucoup plus tranquille », pense-t-il.

Le chiffre d’affaires de Midas a baissé drastiquement au cours des derniers mois et l’aide salariale offerte par le gouvernement lui a permis d’éviter le pire. Par contre, comme cette aide est réduite désormais, il se demande comment il va faire pour atteindre la rentabilité dans les circonstances.

Chouape

Pour Louis Hébert de la Chouape, la fermeture de son salon de dégustation est un dur coup, car les ventes pour son établissement et les 125 qu’il dessert au Québec représentent de 30 à 40 % de son chiffre d’affaires.

C’est surtout de fermer un lieu de rencontre qui lui fait le plus mal.

« Nous, on offre un lieu rassembleur qui est drôlement important dans les circonstances.  Les aménagements permettaient d’être très sécuritaire. C’est ce qui nous manque le plus, c’est de voir des gens qui fraternisent autour d’une bière. »

En contrepartie, la Chouape a connu un été phénoménal alors que souvent, les gens faisaient la file pour profiter de la terrasse donnant sur l’Ashuapmushuan.

Louis Hébert espère pouvoir se reprendre avec la vente de bières en bouteille comme ce fût le cas lors de la première vague.

« On a connu une augmentation de nos vents dans la région, mais un recul ailleurs au Québec, car le mouvement d’achat local a bien fonctionné et les gens ont encouragé leur microbrasserie locale. »

Louis Hébert pense rouvrir la boutique à la ferme du rang Double.

 

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