Le Club de natation Gami de Roberval doit faire une croix sur sa saison 2024-2025 en raison d’un retard dans la finition des travaux de la piscine de Roberval. Il s’agit de la deuxième année consécutive que le club est privé de sa piscine.
Il s’agit d’une situation délicate pour le club de natation qui se voit en péril en raison de ce retard.
L’an dernier, le club Gami avait fait un partenariat avec le Club de Saint-Félicien afin de permettre aux nageurs de Roberval de continuer à s’entraîner. Cependant, en raison du peu de places disponibles, seuls les nageurs plus avancés et les nageurs intermédiaires de Roberval ont pu se joindre aux entraînements du club de Saint-Félicien.
« On voulait permettre à nos plus avancés de continuer leur cheminement. Pour les nageurs intermédiaires, on s’assurait une certaine relève en les amenant avec nous aussi. On a travaillé fort pour le transport avec eux, mais ça faisait de grandes journées pour ces jeunes. Ils partaient souvent à 7h de chez eux pour aller à l’école et après, on les transportait à Saint-Félicien pour s’entraîner. Ils n’étaient de retour que vers 19h chez eux », raconte la présidente du club Gami, Marie-Ève Lemieux.
Ainsi, lorsqu’il a été annoncé que la piscine de Roberval ne serait pas accessible pendant encore plusieurs mois cette année, plusieurs nageurs du club Gami ont indiqué qu’ils n’étaient pas intéressés à continuer de cette façon cette année.
« Ils ne veulent pas connaître encore une année comme l’an dernier. Ils sont plusieurs à avoir mentionné qu’ils recommenceront seulement quand la piscine de Roberval rouvrira. »
Inquiet
Marie-Ève Lemieux s’inquiète quant au futur du club. Si elle ne pense pas qu’il va disparaître, la relance risque d’être ardue.
« Cette année, le club prend une pause. On redirige nos jeunes vers le club de Saint-Félicien pour les inscriptions. Mais quand la piscine de Roberval rouvrira, ça va prendre beaucoup de nouveaux jeunes et de parents bénévoles pour ramener le club sur les rails. Ça va prendre des années avant de revenir comme nous étions, puisqu’on aura perdu beaucoup de monde en chemin. »
Et pour tourner le fer dans la plaie, le club Gami passe en plus à côté des répercussions des Jeux olympiques.
« Tous les quatre ans, après les Jeux, il y a plus d’inscriptions dans les sports comme la natation. C’est toujours un moment important pour un club amateur. Et là, on passe à côté de ça, ce qui rend la nouvelle plus difficile à avaler. »