Actualités

Temps de lecture : 2 min 16 s

« Je ne veux pas perdre un autre membre de ma famille » - Sébastien Pilon

Des citoyens dénoncent la vitesse excessive dans la côte du Cran

Jean Tremblay
Le 20 septembre 2023 — Modifié à 14 h 19 min le 20 septembre 2023
Par Jean Tremblay - Journaliste

Des citoyens exaspérés par la vitesse excessive de plusieurs automobilistes au bas de la Côte du Cran se sont rendus au dernier conseil municipal de Saint-Prime pour implorer les élus d’interpeller le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMDQ).

Résident du bas de la Côte du Cran à Saint-Prime, le citoyen Sébastien Pilon a mentionné avoir constaté une recrudescence de la vitesse.

« J’ai perdu un fils l’année dernière de façon tragique et je ne veux pas perdre un autre membre de ma famille à cause d’imbéciles qui jouent avec la vie des gens. C’est ce que je ressens en demeurant à cet endroit », a-t-il mentionné aux élus lors de la dernière assemblée publique du conseil municipal de l’endroit, qui s’est tenue le lundi 11 septembre dernier.

Précisons toutefois que le décès du fils de Sébastien Pilon n’est pas lié à un accident dans la Côte du Cran.

Rage de la vitesse

Il a donné plusieurs exemples survenus au cours des derniers jours.

« Pas plus tard que la semaine dernière, mon épouse qui arrivait de Roberval n’a pu entrer dans la cour de notre résidence. Soudainement, il est arrivé à l’arrière d’elle un camion qui n’avait probablement pas vu les clignotants de son véhicule. Elle a eu tellement peur qu’elle a dû accélérer pour se rendre à l’intersection de la route Pointe-Bleue et revenir par la suite à la maison », a-t-il témoigné.

« Les gens sont pressés. Il y a des soirées où l’on se croirait sur une piste de drag de l’Autodrome de Saint-Félicien. Ça devient vraiment problématique. Après le dernier accident mortel, les automobilistes allaient moins vite. Toutefois, depuis la fin de la pandémie, c’est pire que jamais. »

Il a demandé à la municipalité d’intervenir auprès de la SQ afin d’augmenter la présence policière dans ce secteur. La mairesse Maire-Noëlle Bhérer a répondu :

« Malheureusement, c’est un dossier qui revient souvent. On voit au moins une fois par mois notre policier parrain. C’est certain qu’il en sera question lors de la prochaine rencontre. »

Un chauffeur d’autobus témoigne

Marc Allard, qui conduit à temps partiel un autobus scolaire entre Roberval et Normandin, vit régulièrement des situations dangereuses. Présent au conseil municipal, il a témoigné de gestes répréhensibles de certains automobilistes qui vont jusqu’à dépasser régulièrement son autobus lorsque les clignotants rouges sont en fonction.

« Sur la rue Principale à Saint-Prime, certains n’arrêtent pas. Cette semaine, ce n’est pas si pire. Seulement une automobiliste a dépassé l’autobus lorsque le panneau d’arrêt était activé. Elle parlait avec son cellulaire et il était facile de voir qu’elle était très concentrée sur son appel téléphonique », a expliqué le conducteur.

« Avec le temps, j’ai constaté que lorsqu’un autobus arrête, c’est le meilleur moment, pour certains, de parler au cellulaire. Récemment, un autre a passé lorsque le panneau d’arrêt était déployé. Si un jeune avait traversé rapidement la route, comme ça arrive de temps à autre, il l’aurait frappé. »

La mairesse a confirmé qu’elle allait intervenir rapidement auprès des autorités pour trouver des solutions à cette problématique.

« Je suis en contact avec une sergente communautaire de la Sûreté du Québec. J'ai proposé une idée et la directrice et elle-même semblent fort intéressées. La côte du Cran est un secteur névralgique pour la sécurité routière. Je poursuis mes démarches. »

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES