Dès que les plantes qui envahissent la marina de Saint-Prime seront visibles, l’Organisme bassin versant (OBV) du lac Saint-Jean se déplacera sur place pour vérifier s’il s’agit bien le myriophylle à épis, une plante aquatique exotique envahissante vivace.
On se rappellera que la capitaine des quais à la Marina de Saint-Prime, Rachel Lamontagne soutenait, il y a quelques semaines que le myriophylle à épis était visible, l’an dernier, aux abords des quais. Or, aucune étude n’a été effectuée pour établir qu’il s’agissait réellement de cette plante
« Nous sommes en contact avec Mme Lamontagne. Elle va communiquer avec nous dès que ce sera possible de les observer », explique Anne Malamoud, directrice générale de l’Organisme bassin versant (OBV) du lac Saint-Jean.
« C’est une plante qui est très hâtive. Ça se peut que ce soit fin juin, début juillet. On attend des nouvelles. La première chose à faire sera d’envoyer des spécialistes sur le terrain pour valider l’observation et déterminer s’il s’agit de myriophylle à épis. »
Risque minime
Anne Malamoud se montre rassurante concernant les risques associés au myriophylle à épis. D’ailleurs, il semble que jamais jusqu’à maintenant sa présence n’a été observée dans le lac Saint-Jean.
« La plante envahissante ne risque pas de contaminer le lac. Toutefois, il y a des enjeux d’étalement. Elle va plutôt se développer pour ensuite se propager et prendre beaucoup de place. Par la suite, il y aurait des impacts sur l’écosystème sur les activités humaines. »
Elle ajoute : « Lorsqu’un lac est rempli de myriophylle à épis, les gens ont beaucoup de difficulté à pratiquer les activités de villégiature, comme se promener en bateau. »
Couteux de s’en débarrasser
Le myriophylle à épis peut être retiré. Toutefois les coûts d’une telle opération demeurent importants.
«Le problème réside dans la fragmentation de la plante en petits morceaux par les hélices des bateaux. Ça accentue la problématique en favorisant son implantation et sa propagation. C’est compliqué et très long de s’en débarrasser », explique-t-elle.