Même s’il accuse un retard par rapport à l’échéancier initial, le projet de pépinière forestière Tshitassinu, évalué à 42,3 M$, est en voie de se réaliser. Les travaux dans le parc industriel de Roberval devraient se mettre en branle au début du printemps.
« On aurait souhaité commencer le chantier plus tôt, mais est-ce que le retard a un impact, je dirais oui et non. Les feux de forêt ont accaparé énormément le gouvernement et il y a eu du changement de personnel au ministère des Ressources naturelles et des Forêts. On profite de ce délai pour faire avancer et bonifier encore notre projet », lance Ricardo Arias, promoteur avec ses deux filles Chloé et Stéphanie.
L’entreprise Pépinière Tshisassinu a adressé ses demandes et documents au gouvernement et n’attend plus que le feu vert de Québec pour l’obtention de contrats. Ce qui ne devrait plus tarder, selon Ricardo Arias.
Le projet prévoit la construction de 22 serres qui pourraient produire annuellement entre 10 et 15 millions de plants d’épinette noire et blanche et de pin gris.
L’entreprise est actuellement à préparer les terrains dans le parc industriel, notamment du débroussaillage et du décapage en vue d’accueillir les nouvelles installations.
Vaste chantier
Les travaux pour la construction des serres devraient s’échelonner sur une période allant de trois à quatre mois, avec plusieurs corps de métier pour sa réalisation. Le promoteur évalue qu’il y aura pendant les travaux pas loin de 200 ouvriers sur le chantier. Les serres seront chauffées à la biomasse et au gaz naturel.
« On veut planter entre 70 et 80 millions d’arbres au cours des dix ou douze prochaines années. Il faut comprendre que cette forêt, c’est notre famille. On jardine nos forêts et ce sera un héritage pour les générations futures », lance Ricardo Arias.
Avec les nouvelles technologies disponibles, la pépinière pourra être fonctionnelle avec une main-d’œuvre d’une trentaine de personnes, au lieu d’une centaine. Les femmes autochtones seront très présentes aux serres, mais il y aura de la place aussi pour de la main-d’œuvre en provenance de la population en général.
Service de garde
Un service de garde sera rattaché à l’entreprise avec au moins 25 places, ce qui devrait ajouter à l’attractivité du personnel.
L’éclairage des serres pour les plants d’arbres ne projettera pas de halo lumineux, assure Ricardo Arias.
« Un arbre, c’est comme un humain, ç’a besoin de dormir. Pour pousser, les arbres n’ont pas besoin d’autant de lumière que pour les légumes. Il y aura un peu de lumière en fin de journée l’hiver, mais c’est tout ».