L’homme d’affaires Jean-François Boily a défait le maire sortant, Serge Bergeron. Avec 1 261 voix de majorité, il a obtenu 2 531 (66,6%) des votes alors que son adversaire a terminé la course avec 1 271 (33,4%) votes.
Âgé de 44 ans, le nouveau maire de Roberval a vite constaté son avance dimanche soir, à l’arrivée des résultats des premières boîtes de scrutin.
« Dès le départ on voyait que j’obtenais 2/3 des votes. Après avoir vu les résultats des cinq premières boîtes, je me suis rendu à l’auditorium de la Cité étudiante où se tenait la soirée électorale et les votes ont continué à s’ajouter au même rythme que les premières », explique Jean-François Boily.
Vent de changement
Selon lui, il explique ce vent de changement par le manque d’accessibilité et la disponibilité du premier magistrat de Roberval. « Durant ma campagne, je l’ai constaté. Je me suis promené avec les gens. J’ai pris des cafés avec eux. Mes visites dans les commerces du milieu m’ont démontré que c’est ce qui manque aux citoyens de Roberval », explique-t-il.
« Ils veulent un maire accessible qui les écoute. Il ne manquait pas de transparence avec l’ancien conseil, mais plutôt d’explications sur les gros projets, comme la réfection de l’Hôtel de Ville, la construction de la nouvelle bibliothèque, les jeux d’eau extérieurs et le crédit de taxes de l’immeuble construit pour les autochtones, la halte VR à la Pointe-Scott. Je me suis fait parler énormément de ces dossiers. »
Serge Bergeron se questionne
Le candidat défait à cette élection à la mairie de Roberval se questionne sur cette défaite. « Est-ce que les gens ont eu peur du fait que j’avais annoncé, en janvier dernier, que je ne demanderais pas de renouvellement de mandat et que je suis revenu sur ma décision quelques semaines plus tard ? »
Quelques commentaires sur les « spotted » de ce monde l’ont également fait réfléchir. « Certains me disaient « dehors, tu es trop vieux ». D’autres affirmaient que les problèmes d’itinérance à Roberval étaient de ma faute. »
Il constate également le vent de changement pour plusieurs municipalités de la MRC du Domaine-du-Roy qui, dans certains cas, ont choisi des maires plus jeunes pour les représenter.
« C’est bizarre de voir comment les choses se passent parfois. J’ai toujours fait mon possible pour me rendre disponible et recevoir les citoyens. Je n’ai jamais refusé une entrevue et je n’ai jamais mis à la porte une personne qui voulait me voir. Il était facile pour les citoyens de venir me livrer leurs impressions », conclut Serge Bergeron, qui compte bien se livrer à des activités personnelles qu’il avait mises de côté durant ces quatre dernières années.