Dimanche, 08 décembre 2024

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Espèces aquatiques envahissantes

915 000 $ pour l’implantation de stations de lavage pour bateaux

Yohann Harvey Simard
Le 02 avril 2024 — Modifié à 12 h 32 min le 02 avril 2024
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Une enveloppe de 915 000 $ servira à implanter une douzaine de stations de lavage pour bateaux autour du lac Saint-Jean.

Ce qu’a annoncé ce matin en conférence de presse la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), Andrée Laforest.

Les stations seront disséminées un peu partout dans les trois MRC du Lac-Saint-Jean. Au moins six d’entre elles seront mises en place dès cette année à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, à Péribonka, à Roberval, à Saint-Gédéon, à Saint-Henri-de-Taillon de même qu’à Saint-Thomas-Didyme. Elles s’ajouteront à celles de Labrecque et de Lac-Bouchette, implantées en 2022 et en 2023.

L’implantation de sept autres stations de lavage se fera au courant de 2025-2026. Les municipalités où elles seront installées ne sont pas encore déterminées. À terme, le Lac-Saint-Jean disposera d’un réseau d’une quinzaine de stations.

La principale raison d’être des stations de lavage est d’empêcher l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes, végétales ou animales, dans le Piékouagmi.

De l’enveloppe de 915 000 $ annoncée, 350 000 $ proviennent du MAMH et 300 000 $ de Rio Tinto. Les MRC de Lac-Saint-Jean-Est, de Domaine-du-Roy ainsi que de Maria-Chapdelaine ont contribué à la hauteur de 75 000 $ chacune, pour un total de 225 000 $. Enfin, 40 000 $ proviennent de la Corporation de LACtivité Pêche Lac-Saint-Jean (CLAP).

Prévention

« Il était minuit moins cinq pour procéder à l’implantation des stations », estime Marc Archer, directeur général de la CLAP.

Il en entend par là que c’est par « pure chance » que le lac Saint-Jean est encore exempt d’espèces envahissantes.

« Environ 4800 bateaux de pêche, le principal vecteur de contamination au Lac, circulent sur le lac Saint-Jean en été. Et là-dessus, il y en a environ 38 % qui proviennent de l’extérieur du Saguenay-Lac-Saint-Jean. » Le temps pressait donc pour mettre des dispositifs de prévention en place.

Une campagne de sensibilisation sera par ailleurs lancée très bientôt. Elle s’adressera surtout aux propriétaires d’embarcations nautiques et mettra l’accent sur l’importance de nettoyer son navire lorsqu’on passe d’un plan d’eau à un autre.

Pas encore une obligation

Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, il n’y pas encore de réglementation obligeant les propriétaires de bateau à utiliser les stations de lavage.

La légifération de la navigation sur les lacs est une compétence fédérale. Pour légiférer, les municipalités doivent donc faire des demandes à Transport Canada. Toutefois, celles-ci ont rarement les moyens nécessaires pour faire respecter les lois lorsqu’il y en a, rappelle Luc Simard, président de l’organisme Un lac pour tous.

« Au Lac-Saint-Jean, la grande majorité des rampes de mise à l’eau sont municipales. Mais la plupart du temps, les municipalités n’ont pas les moyens de mettre de la surveillance en place. »

En ce sens, la ministre Andrée Laforest a fait savoir que Québec allait prêter assistance aux municipalités.

« Nous allons collaborer avec les municipalités pour regarder les manières dont on pourrait rendre l’utilisation des stations obligatoire. »

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