Depuis 2013, Richard Rouleau et sa conjointe, Lylyane Tremblay, de Roberval, cumulent les tours du lac Saint-Jean à vélo. Âgés de 68 et 67 ans, ils totalisent désormais 151 boucles autour du Piékouagami, dont 35 effectuées en 2025. Chaque année, ils relèvent le même défi : parcourir, à répétition, les 239 kilomètres de la route qui ceinture le lac, en une ou deux journées.
Dès la fonte partielle des neiges, le couple reprend la route. Les premiers kilomètres s’effectuent souvent alors que le lac conserve encore son manteau glacé.
« En 2013, nous avons effectué notre premier tour. Depuis, nous en avons bouclé 80 en une journée et 71 en deux jours, pour un total de 151 », précisent-ils.
Leur performance progresse sans relâche. En 2025, leur compteur annuel franchit un sommet personnel avec 35 boucles.
Horaire ou antihoraire
Le sens du parcours se décide toujours à la dernière minute.
« Le choix dépend surtout des vents et des prévisions météorologiques. Nous tenons compte du risque de pluie, mais le facteur déterminant demeure la force du vent. Le plus souvent, nous empruntons le circuit antihoraire vers Alma. Environ une fois sur quatre, nous roulons dans l’autre direction, vers Saint-Félicien », explique Richard Rouleau.
Rythme et alimentation
Le duo maintient une moyenne de 25 à 27 km/h. « Nous pratiquons un style d’endurance de type cardio-vélo. Un tour complet demande entre neuf heures et neuf heures et demie. Lorsque nous le réalisons en une journée, nous partons entre 5 h 30 et 6 h après un déjeuner riche en protéines : œuf, pain grillé, fromage », détaille Lylyane Tremblay.
Pendant le parcours, ils consomment régulièrement des barres tendres et du Gatorade. « Nous faisons une courte pause pour un sandwich ou, à l’occasion, des patates déjeuners dans un restaurant local. Tous les 30 kilomètres, nous mangeons quelque chose afin de maintenir notre énergie », ajoute le couple.
Accidents et blessures
En treize ans de cyclisme intense, le parcours du couple a aussi été ponctué de chutes. Richard Rouleau mentionne quelques incidents survenus au fil du temps. Il y a deux ans, par exemple, une chute sur la glace lui a causé une subluxation à l’épaule. « J’ai suivi trois semaines de physiothérapie à domicile. Lylyane s’est aussi blessée à la jambe, un gros hématome causé par une collision accidentelle entre nos vélos. »
En 2016, Lylyane a subi une fracture de la clavicule. « Le 28 juillet, près de Péribonka, mon pneu avant a frappé une pierre. Le choc m’a fait lâcher le guidon et j’ai chuté violemment », raconte-t-elle.
En 2017, un autre incident lui a valu neuf points de suture à la jambe, après une chute sur le pont d’Alma. L’infection qui en a résulté a ralenti ses sorties pendant plusieurs semaines.
Grave accident en 2022
Le 2 juillet 2022, Richard circulait à vélo sur l’accotement de la route régionale à Albanel, en direction de Normandin, derrière sa conjointe. Il a soudainement senti un frottement sur son pied gauche, provoqué par le côté avant droit d’une voiture. Pendant l’impact, il craignait que le véhicule heurte sa conjointe.
Grâce à un réflexe rapide, il a gardé son équilibre malgré le contact prolongé avec le pare-chocs et l’éclatement du miroir du côté droit. Des débris tombaient au sol.
Après l’incident, Richard a demandé à la conductrice de demeurer sur place et a chargé sa conjointe d’appeler la Sûreté du Québec. Les policiers ont ensuite organisé son transport à l’hôpital de Dolbeau par ambulance.
Richard n’a gardé aucune séquelle de cet événement et rappelle l’importance de la prudence et du respect entre usagers de la route.