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Un développement résidentiel qui divise à saint-Félicien

Louis Potvin
Le 14 octobre 2022 — Modifié à 09 h 36 min le 14 octobre 2022
Par Louis Potvin - Rédacteur en chef

La conseillère municipale de Saint-Félicien, Josée Lemay, s’oppose à une modification de zonage pour permettre un développement résidentiel à l’extrémité de la rue Bellevue Sud.

Elle considère qu’il s’agit d’une forme d’étalement urbain et que la municipalité devrait plutôt travailler à densifier les quartiers actuels.

« Je ne suis pas contre le développement domiciliaire dans notre ville, cependant je crois qu’il est temps de prendre un virage et d’être en phase avec la réalité des changements climatiques. J’ai des enfants et je veux leur laisser une planète où il fera bon vivre et non un environnement que nous aurons dégradé. Continuer à permettre l’étalement urbain dans une zone agroforestière, c’est aller à l’encontre des recommandations scientifiques. Je crois que nous devons avoir une vision d’ensemble du développement de notre territoire et de ne pas décider à la pièce » a déclaré Josée Lemay lors de la dernière séance publique du conseil municipal.

Malgré sa dissidence, les élus ont décidé d’aller de l’avant pour faire une demande à la MRC du Domaine-du-Roy et au ministère des Affaires municipales pour que le schéma d’aménagement et de développement de la MRC soit modifié afin de permettre ce développement résidentiel.

Pour le maire Luc Gibbons, cette opposition ne lui pose pas de problème. « C’est normal et c’est sein que des membres du conseil se questionnent sur des projets. Nous n’avons pas tous la même vision et il est important d’en débattre. »

Ce dernier n’écarte pas que la Ville puisse se doter d’une vision à long terme puisque de toute manière, les délais pour obtenir des modifications vont prendre jusqu’à un an.

« Ce sont des démarches qui sont longues. On verra d’abord si c’est accepté. Puis, on poursuivra notre réflexion. Pour ma part, je juge que c’est un beau projet et nous aimerions qu’il se concrétise. »

Une cinquantaine de terrains

Luc Gibbons indique que le projet pourrait compter jusqu’à une cinquantaine de terrains, dont une vingtaine sur le bord de la rivière Ashuapmushuan avec la possibilité d’y construire des jumelés et des maisons en rangée.

Les promoteurs du projet, Jean Dumas et ses deux fils, Marc-Antoine et Simon-Olivier, ne veulent pas trop donner de détails sur le nouveau quartier, car ils ne savent pas s’ils vont pouvoir le concrétiser.

« On nous dit à la ville que ça va prendre un an avant d’avoir les autorisations. Un an, c’est long, donc comme on ne sait pas si le projet va se faire ou non, on aime autant pas en parler. On ne voudrait pas faire des fausses joies à des acheteurs potentiels », déclare Jean Dumas.

 

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