Le préfet de la MRC Domaine-du-Roy, Yanick Baillargeon, croit plus que jamais à la création d’un abattoir bovin à Saint-Prime. Les démarches en cours avec un promoteur principal pour une reconversion du bâtiment appartenant à la Coopérative Nutrinor (anciennement la Boucherie-charcuterie Perron) lui donnent les plus grands espoirs de voir le projet se réaliser.
« Nutrinor montre une très belle ouverture et nous avons un promoteur sérieux et crédible. Le bâtiment est de bonne qualité et offre des avantages certains pour y aménager un abattoir. On se doterait alors d’un abattoir régional. »
Le préfet insiste pour dire que les démarches sont très avancées et que l’étude de faisabilité terminée depuis quelques mois est très concluante pour l’implantation d’une telle infrastructure dans le milieu. Il dit être conscient tout de même qu’il reste encore du travail à faire. Notamment les modifications au bâtiment et l’achat d’équipements. Un plan de financement est en élaboration.
« Il faut attacher le financement d’un consortium de partenaires avec un promoteur majeur. Ça pourrait être sous la forme d’une coopérative, mais tout ça reste à voir. C’est quand même un projet qui dépasse le million de dollars », poursuit le préfet, sans en préciser davantage sur l’investissement que représente un tel projet.
La région y gagnerait
L’acceptabilité sociale du projet est sérieusement considérée dans la démarche, assure Yanick Baillargeon.
« On travaille à minimiser le plus possible les impacts, le bruit par exemple, et j’ai confiance qu’on y arrivera. Le projet d’un abattoir dans la région fait consensus. »
Actuellement, les producteurs bovins doivent faire abattre leurs bêtes à l’extérieur, à Québec, par exemple, et parfois même beaucoup plus loin.
« Ce sont des coûts de transport importants alors qu’en ayant un abattoir régional, ça réduirait passablement les coûts et comme on a une vision carboneutre, c’est encourageant. En abattant les animaux dans la région, ça évite aussi beaucoup de stress à l’animal et ça améliore la qualité de la viande », fait valoir le préfet.
Yanick Baillargeon croit que cette fois est la bonne pour implanter un abattoir régional.
« On vise comme objectif pour réaliser ce projet la fin de 2024 ou le début de 2025. Ce sera au promoteur de faire les annonces en temps et lieu ».