Depuis le 22 octobre 2025, les travailleuses du centre de la petite enfance (CPE) Le Jardin de Robi, à Roberval, sont en grève afin de préserver leur droit à une pause-repas de 30 minutes rémunérée.
Selon la partie patronale, leur souhait n’est pas d’abolir la pause du dîner, mais plutôt de rendre cette période non rémunérée, comme c’est le cas ailleurs dans le réseau du CPE et qu’il n’a jamais été question de demander aux éducatrices de prendre leur repas pendant qu’elles s’occupent des enfants.
« Notre objectif n’est pas de retirer des acquis, mais d’aligner nos pratiques sur celles du réseau afin d’assurer la viabilité financière du CPE et de veiller à ce que les ressources servent directement aux enfants. », précise Gabrielle Trottier, présidente du conseil d’administration du CPE Le Jardin de Robi.
Un appel au dialogue est lancé
Selon les représentants patronaux, la dernière rencontre de conciliation, qui s’est tenue le 20 octobre 2025, se serait soldée en échec en raison du refus de la partie syndicale de discuter de mesures qui atténueraient la période de repas payée et non travaillée. Ceux-ci se désolent également de ne pas avoir pu présenter les pistes de solution qu’ils souhaitaient soumettre.
La direction du CPE espère toutefois rétablir le dialogue rapidement avec le syndicat afin de trouver un terrain d’entente et de mettre fin à une situation qui, selon elle, pénalise directement plusieurs familles de Roberval.
« Nous comprenons les préoccupations de notre personnel, mais une grève n’est pas la solution. Les enfants et les familles ne doivent pas être pris en otage d’un différend interne. », souligne Gabrielle Trottier. « Le dialogue reste ouvert, mais une véritable négociation exige que des propositions concrètes soient mises sur la table. », conclut-elle.
Au moment d’écrire ces lignes, le Syndicat des travailleuses des centres de la petite enfance et des bureaux coordonnateurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean - FSSS-CSN n’avait pas répondu à notre demande d’entrevue.