Mardi midi, TVA rapportait que la Sûreté du Québec prépare la fermeture de douze postes auxiliaires dans différentes régions du Québec. L’annonce confirmait l’information publiée en août dernier dans L’Étoile du Lac, où le maire de Saint-Félicien, Luc Gibbons, exprimait déjà ses craintes quant à la disparition éventuelle du poste auxiliaire local.
Cette décision découle d’une directive du gouvernement du Québec demandant à la SQ de réduire ses dépenses de 120 millions de dollars.
Sur sa page Facebook, le ministre de la Sécurité publique et député de Vachon, Ian Lafrenière, également responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit ainsi que de la région du Nord-du-Québec, a expliqué la démarche :
« Comme gouvernement responsable, on demande à tous les organismes de participer à l’atteinte de l’équilibre budgétaire. La Sûreté du Québec n’y fait pas exception. »
Le ministre a toutefois précisé : « Je suis surpris de voir ce plan dans les médias, plan que je n’ai reçu qu’au cours des derniers jours. Ce n’est pas ce qu’on a demandé comme effort. La SQ doit retravailler ce plan. La sécurité de nos communautés est et demeurera une priorité de notre gouvernement. On doit s’attaquer à la bureaucratie, y compris à la SQ, sans impact sur les citoyens. Je m’attends donc à recevoir un nouveau plan de la SQ. »
Démarches locales et inquiétudes
Le maire Luc Gibbons a sollicité une rencontre avec la députée de Roberval, Nancy Guillemette, afin de discuter des impacts potentiels de cette fermeture. « Pour l’instant, je n’ai obtenu aucun retour d’appel », a-t-il indiqué.
Il rappelle qu’en 2017, la Ville de Saint-Félicien avait aboli son service de police municipale pour intégrer celui de la SQ. « On nous avait promis un service de proximité de qualité. Aujourd’hui, on parle de fermer notre poste auxiliaire. La situation soulève plusieurs inquiétudes. »
Selon lui, Saint-Félicien, municipalité la plus populeuse du comté de Roberval, verse déjà la contribution la plus élevée au financement du service policier régional. Il souligne également la présence de nombreuses écoles, dont le cégep, ainsi que la croissance des activités culturelles, sportives et économiques sur le territoire.
« Une présence policière constante demeure essentielle pour assurer la sécurité de nos citoyens », conclut Luc Gibbons.