Les travailleuses du Centre de la petite enfance (CPE) Le Jardin de Robi, situé à Roberval, sont en grève générale illimitée depuis le 22 octobre dernier.
Au cœur du conflit de travail figure le maintien d’une pause rémunérée de 30 minutes, un acquis essentiel au bien-être des éducatrices et du personnel de soutien selon Nathalie Duperré, présidente du Syndicat des travailleuses des centres de la petite enfance et des bureaux coordonnateurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean, mais trop coûteux pour l’établissement selon la partie patronale.
« Il faut comprendre que d’un côté, on négocie des augmentations salariales, mais de l’autre on vient nous les enlever en nous coupant des heures chaque semaine. », souligne-t-elle tout en déplorant le manque d’ouverture de l’employeur envers les propositions mises de l’avant par le syndicat pour résoudre le litige.
Parmi les solutions suggérées se trouve la diminution des heures de travail à la cuisine de l’ordre de 12 heures par semaine, ce qui représenterait des économies d’environ 17 000 $ annuellement selon le syndicat, ainsi que la transformation d’un poste de directrice administrative en un poste directement en lien avec le service aux enfants.
Pour sa part, le Conseil central des syndicats (CSN), qui appuie les travailleuses dans leur démarche, considère que la position patronale face à ces propositions est contre-productive
« Quand l’employeur refuse même d’étudier des solutions qui feraient économiser de l’argent, on est devant de l’orgueil mal placé. Qui plus est, Le Jardin de Robi est un organisme sans but lucratif et le fait de retarder les négociations occasionne aussi des coûts », soutient Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN.
Mettre fin à l’impasse
Malgré les divergences, la partie patronale affirme vouloir trouver rapidement un terrain d’entente afin de mettre fin à une situation qui, selon elle, pénalise directement plusieurs familles de Roberval.
« Nous comprenons les préoccupations de notre personnel, mais une grève n’est pas la solution. », a déclaré Gabrielle Trottier, présidente du conseil d’administration du CPE.
De son côté, le syndicat réitère sa volonté de négocier, mais refuse de reculer sur le maintien de la pause rémunérée.
Selon la direction du CPE, les séances de conciliation organisées au mois d’octobre s’étaient soldées par un échec en raison du refus du syndicat de discuter de mesures visant à atténuer la période de pause payée et non travaillée.