Dimanche, 08 décembre 2024

Chroniques

Temps de lecture : 1 min 57 s

Un oublié du temple de la LHJMQ

Le 19 mars 2024 — Modifié à 14 h 21 min le 19 mars 2024
Par Mark Dickey

La LHJMQ, connue maintenant sous le nom de Ligue Hockey Junior Maritimes Québec, a dévoilé sa nouvelle cohorte qui sera intronisée à son temple de la renommée. Il s’agit du défunt Réginald Savage, Maxim Talbot, Patrice Bergeron, Alexandre Daigle et de l’ex-commissaire Gilles Courteau à titre de bâtisseur. Cette liste me fait un peu sourire. Encore une fois, le comité réagit au lieu d’agir.

Réginald Savage fut un des meilleurs joueurs de l’histoire des Tigres de Victoriaville dans les années 80. Il fut un choix de premier tour des Capitals de Washington en 1988, mais n’a jamais eu de succès dans la grosse ligue. Il est important de préciser que Savage fut l’un des premiers grands joueurs noirs. Il est malheureusement décédé en décembre dernier des suites d’un cancer. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?

Celle de Patrice Bergeron est quasi risible. Il est vrai que l’excapitaine des Bruins de Boston est tout un joueur de hockey, mais il n’a joué qu’une seule saison complète dans la ligue. Une seule année sans battre des records. Savez-vous avec quelle équipe ? Le Titan d’Acadie Bathurst. Tellement surprenant que Bergeron lui-même fut surpris de recevoir une telle nomination.

Je n’ai rien à redire sur Maxim Talbot et Alexandre Daigle. Le premier fut un vrai leader et un gagnant. Dans le cas de Daigle, c’était tout un joueur qui aura été excessivement polarisant. Dans le cas de Gilles Courteau, je trouve que le comité est vite sur la gâchette, mais je comprends.

Avec le nouveau record de victoires de l’entraineur-chef Yanick Jean, le nom du prédécesseur recordman, Richard Martel n’est plus dans les hauteurs du Centre Vézina. En regardant les nommés, je me pose la question suivante, est-ce que Martel a sa place au Temple de la LHJMQ ? Il a fait du bon travail avec le Drakkar de Baie-Comeau, amenant une équipe d’expansion vers la respectabilité. À Chicoutimi, son impact fut indéniable. À l’époque, l’équipe agonisait avec ses 500 spectateurs dans les estrades et rapidement, le roi Richard a « reviré » l’équipe de bord à coups de victoires, de rivalité avec les Remparts et avec la vente de milliers de billets de saison. Affirmer que Richard Martel a sauvé la concession des Saguenéens est une simple vérité.

L’éléphant dans la pièce maintenant, je vous entends dire qu’il n’a jamais soulevé le gros trophée et vous avez raison. Ses 589 victoires au compteur, la stabilité qu’il a apportée à une franchise, le sauvetage qui a fait avec une autre sont des réalisations qui doivent être prises en considération.

Est-ce assez pour se mériter une place au Temple ? Clément Jodoin y est pourtant lui au Temple ? Qui a marqué le plus la LHJMQ ? Clément Jodoin ou Richard Martel ? Êtes-vous vraiment capable de répondre Clément Jodoin sans rire ?

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