Jacques Dubois a tranché l’été dernier. Sollicité depuis plusieurs années, il a franchi le pas à la suite d’une contre-manifestation, en juillet, où citoyens et travailleurs ont uni leurs efforts pour empêcher le groupe Première Nation Mamo de bloquer l’accès à l’usine Domtar de La Doré. Cet événement a déclenché sa décision de briguer la mairie.
Il rappelle : « En 1989, à 29 ans, je siégeais comme plus jeune conseiller municipal de La Doré. Ce premier mandat s’est déroulé sur quatre années, suivi d’une autre année en tant que conseiller. »
Lorsqu’on l’interroge sur un souvenir marquant de cette période, il évoque un dossier structurant : « À l’époque, nous planchions sur un projet de pont reliant La Doré à Normandin. Quelques années plus tard, le chantier s’est concrétisé. Ce projet a mobilisé beaucoup d’énergie. Ce fut un moment fort de mon parcours. »
Engagement lors de l’anti-blocus
« L’été dernier, des membres du groupe opposé au blocus m’ont invité à les rejoindre. Impossible, selon moi, de laisser un petit groupe restreindre l’accès à notre usine. La mobilisation s’imposait. »
« Le contre-blocus s’est installé à environ 500 pieds de ma résidence. En quatre jours, je n’ai presque pas dormi. Cette action a ravivé mon intérêt pour la politique. Durant ces journées intenses, plusieurs citoyens m’ont encouragé à me lancer dans la course municipale. Cette pression m’a convaincu. »
Au départ, il envisageait un retour au conseil municipal comme conseiller. « Plusieurs voix m’ont proposé de viser directement la mairie. À 66 ans, le besoin de reconnecter avec les gens se faisait sentir. Mon épouse et mes filles m’ont soufflé : “C’est maintenant ou jamais. » J’ai suivi leur conseil. »
Objectifs et vision
Le candidat ne promet pas de bouleversements. « La politique, aujourd’hui, comporte son lot de défis. Même les meilleures idées rencontrent parfois des obstacles. »
Son ambition : renforcer les liens entre générations, encourager les familles à se réapproprier leur village et poursuivre les efforts des anciens maires. « Je ne cherche pas l’affrontement. Mon objectif : offrir une voie différente, ouverte et rassembleuse. »