Le chef de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, Gilbert Dominique, a profité de la tribune internationale qu’offre l’Organisation des Nations Unies (ONU) pour dénoncer une fois de plus l’attitude du gouvernement du Québec qui, selon lui, met en péril la conclusion du Traité Petapan, contrevenant ainsi à la Déclaration de l’ONU sur les droits des autochtones (DNUDPA).
Le chef Dominique participait ces derniers jours à Genève à la 17e session du Mécanisme d’experts des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Il était accompagné de Nicolas Wapistan, conseiller aux négociations de la Première Nation des Innus de Nutashkuan.
C’est la première fois que les Premières Nations membres du Regroupement Petapan (Essipit, Mashteuiatsh et Nutashkuan) participaient à une instance des Nations Unies.
« Nous sommes ici pour interpeller le Canada dans ses engagements à mettre en œuvre la Déclaration de l’ONU sur les Droits des peuples autochtones », a-t-il dit d’entrée de jeu lors de son allocution.
Il a ainsi rappelé que la non-reconnaissance par le gouvernement du Québec a de nombreuses conséquences sur les peuples autochtones.
Ramener à l’ordre le gouvernement du Québec
Celui-ci interpelle les représentants du gouvernement canadien afin qu’ils prennent les mesures appropriées pour faire respecter pleinement à tous les niveaux de gouvernements la Déclaration de l’ONU.
« Cela comprend notamment de ramener à l’ordre le gouvernement du Québec afin qu’il respecte son obligation de négocier de bonne foi ».
Quant à l’état actuel des négociations avec Québec, Gilbert Dominique le compare à une arène de boxe où il est difficile de s’entendre.