Pour la première fois depuis des décennies, la population du Canada a diminué, pour s’établir à 41,6 millions d’habitants. Entre le 1er juillet et le 1er octobre 2025, le pays a perdu 76 000 habitants, une baisse de 0,2% sur un trimestre, soit la plus forte depuis au moins 1946, selon Statistique Canada.
La Presse émet jeudi que ce revirement ne s’explique ni par un exode, ni par un changement soudain des comportements migratoires. Il s’agit plutôt d’un effet direct du resserrement des règles en immigration par Ottawa après plusieurs années de forte croissance démographique.
Le contraste avec les mois précédents est marqué. Un an plus tôt, au troisième trimestre de 2024, la population avait plutôt augmenté de 232 000 personnes. Pour toute l’année 2024, le Canada a gagné plus de 770 000 habitants, dont 410 000 résidents temporaires, dont le nombre est passé de 2 740 000 à 3 150 000.
Selon une analyse de Desjardins, la chute récente est largement attribuable au recul du nombre d’étudiants internationaux, surtout en Ontario, dont les permis ont été particulièrement touchés par les nouvelles règles. En un trimestre, le nombre de titulaires de permis d’études a diminué d’environ 143 000 au pays.
L’ISQ a revu à la baisse ses prévisions de croissance de la population québécoise. Desjardins prévient toutefois qu’une croissance démographique trop faible pourrait freiner l’économie, même si la baisse du nombre de résidents non permanents devrait contribuer à augmenter le PIB par habitant.