Une carte, publiée mardi matin par plusieurs groupes environnementaux et rapportée par Radio-Canada, révèle les tracés envisagés par l’entreprise Marinvest Énergie Canada pour la construction d’un oléoduc dans le nord du Québec.
Ce projet, porté par la filiale canadienne de la société énergétique norvégienne du même nom, vise à acheminer du gaz naturel de l’Ouest canadien vers Baie-Comeau, où l’entreprise souhaite ériger une usine de liquéfaction et un terminal maritime pour l’exportation. Selon les informations obtenues par les groupes environnementaux, deux itinéraires ont été étudiés.
Le premier, désormais écarté selon le responsable des relations publiques de Marinvest Énergie, devait passer par l’Abitibi, au nord de Rouyn-Noranda et Val-d’Or, puis traverser la Mauricie avant de contourner le Lac-Saint-Jean pour rejoindre Baie-Comeau.
Le second, encore à l’étude, partirait du nord de l’Abitibi, longerait Lebel-sur-Quévillon et passerait au sud de Chibougamau avant d’atteindre Baie-Comeau.
Les lobbyistes à l’œuvre
Selon les informations partagées par Radio-Canada, les registres des lobbyistes du Québec et du Canada indiquent que Marinvest Énergie Canada a mobilisé au moins dix lobbyistes pour promouvoir le projet auprès des deux paliers de gouvernement, une démarche qui inquiète Nature Québec, Greenpeace Canada et l’Action Boréale.
Ces organisations redoutent également que l’oléoduc soit désigné comme projet d’intérêt national en vertu de la loi fédérale C-5 ou prioritaire selon le projet de loi 5, récemment présenté à l’Assemblée nationale du Québec.
Les dispositions de ces deux lois visent à accélérer l’octroi des autorisations pour les grands projets, ce qui pourrait faciliter la réalisation du pipeline.